27 Nov

Le plus japonais des peintres auvergnats au Marq

jules chadel

Le Musée d’Art Roger Quillot à Clermont-Ferrand expose jusqu’au 7 fevrier 2016 les oeuvres de Jules Chadel, un peintre du début de siècle dernier, d’origine auvergnate, très inspiré par l’art japonais.

Jules Chadel (1870-1941) est l’un de ces artistes occidentaux qu’on appelle « japonisant ». Le japonisme désigne l’influence que les arts du Japon exercent sur les artistes européens à partir du milieu du XIXème siècle. Un phénomène qui résulte de l’ouverture du Japon au reste du monde: ce pays avait opté pour une politique d’isolement pendant plus de deux siècles. Les « japonisants » sont donc ces artistes qui ont été inspirés par l’art japonais et qui ont assimilé les techniques orientales à leur propre pratique.

L’exposition du MARQ propose de découvrir trois facettes de l’oeuvre de Jules Chadel, le dessin, la gravure et le livre d’art.

L’exposition donne lieu à des visites commentées, des ateliers et une conférence Autour de Jules Chadel, le jeudi 14 janvier 2016 à 18h30.


Exposition Jules Chadel au Marq

Un reportage de Richard Beaune, Claude Fallas, Valérie Mathieu, Laurent Bortolazzo et Brice Ordas.

16 Oct

Per Barclay au Creux de l’Enfer, une exposition bien huilée

Crédit Photo: Laurent Pastural

Crédit Photo: Laurent Pastural

L’espace du Centre d’art du  Creux de l’Enfer à Thiers a été confié à l’artiste norvégien Per Barclay. Un artiste qui crée des miroirs liquides géants avec… de l’huile! Placés au sol des lieux qu’il investit, ces grandes surfaces donnent au spectateur des sensations de vertiges. L’exposition « Hors Echelle » est à voir jusqu’au 31 janvier 2016.

Quand on arrive dans la salle du rez-de-chaussée du Creux de l’Enfer, c’est une infernale sensation de vertige qui nous saisit au bord du Styx recréé par l’artiste norvégien Per Barclay. L’installation qu’il a réalisé est la dernière des chambres d’huile grâce auxquelles Per Barclay s’est fait un nom. Immense miroir liquide qui reflète les hauteurs du bâtiment thiernois placé entre quatre poteaux métalliques, cette installation se laisse admirer par tous les angles de la pièce et fait perdre ses repères au visiteur selon l’endroit où il se place. Est-ce le plafond qu’il voit ou un sous-sol oublié qui figure l’abîme? C’est surtout l’abyssale travail d’introspection qui habite l’artiste que Per Barclay tente de nous montrer dans cette exposition au travers des différentes œuvres qu’il y présente.

Il y a pour l’art une nécéssité à conquérir et vaincre par étapes (…) comme on grimpe sur les barreaux d’une échelle, extrait de l’interview de Per Barclay par le commissaire de l’exposition Frédéric Bouglé.

C’est bien dans les Abîmes de la tête de l’artiste que Per Barclay nous invite à plonger. A l’étage, Le Penseur de Rodin revisité en photographie broie du noir près d’un tas d’échelles brûlées et les pensées du penseur partent en fumée. Par cette autre installation, l’artiste pourrait selon Frédéric Bouglé signifier toutes les idées qu’il brûle dans cet état d’introspection qui précède tout acte de création. prog38538,38Et les idées que Per barclay n’a pas brûlé sont représentées par ces petites sculptures, sortes de haïkus où l’échelle s’incline et se décline: l’échelle très symbolique, celle qui par superstition, on évite mais aussi l’échelle sociale dont on idéalise le sommet. Enfin l’échelle qui n’a ni début, ni fin, l’échelle réduite à une série d’horizontales et de verticales, toutes les questions de l’artiste symbolisées dans cet objet qui nous semblait si banal avant d’arriver dans cette exposition hors normes ou pour être plus précis, hors échelle…


Exposition « Hors Echelle » de Per Barclay au Creux de l’Enfer

Un Reportage de Richard Beaune et Laurent Pastural – Intervenants: Per Barclay, artiste et Frédéric Bouglé, commissaire de l’exposition. 

01 Juil

S’il fait trop chaud, allez voir une expo

Les paysages d'Abdelkader Benchamma sont certes, apocalyptiques mais aussi rafraichissants, au FRAC Auvergne

Les paysages d’Abdelkader Benchamma sont certes, apocalyptiques mais aussi rafraichissants, au FRAC Auvergne


C’est l’une des recommandations des préfectures qui ont déclenché le plan canicule force 3: se réfugier dans un endroit frais ou climatisé. J’ai donc une bonne idée pour vous: voici une sélection de quelques expositions qui ont lieu dans des châteaux ou des salles climatisées.

Le FRAC Auvergne déploie ses collections tout l’été aux quatre coins de l’Auvergne. Dans la capitale et dans les locaux du FRAC, c’est l’artiste Abdelkader Benchamma qui expose ses dessins, ses planches et qui a refait, pour l’occasion, toute la déco, du sol au plafond. De ses interrogations sur le monde est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde: au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace. A découvrir au FRAC Auvergne jusqu’au 20 septembre 2015.

Un Reportage de Valérie Mathieu et Richard Beaune – Intervenant: Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne. 

Mais le FRAC s’exporte bien au-delà des frontières clermontoises et propose de découvrir les photographies et montages photographiques de la plasticienne clermontoise Anne-Sophie Emard au Domaine Royal de Randan jusqu’au 27 septembre. Alors qu’à Saint-Flour, dans la Halle aux Bleds, c’est une exposition collective qui revisite le portrait avec quelques pièces importantes de la collection du FRAC signées David Lynch ou Yan Pei Ming pour ne citer qu’eux. L’exposition qui emprunte son titre au dernier album de Noir Désir, Des visages, des figures, est à découvrir jusqu’au  20 septembre. Si vous ne connaissez pas encore les peintures de Philippe Cognée, le FRAC vous en offre l’occasion jusqu’au 28 août 2015 à la Chappelle de la Visitation de Brioude. Enfin, au Monastier-sur-Gazeille, Le FRAC Auvergne poursuit sa collaboration avec l’Espace Culturel Européen et propose une sélection en écho à la thématique des quatre éléments choisie par la ville pour l’année 2015 : des paysages sibériens glacés de Darren Almond à la combustion pratiquée par Christian Jaccard sur ses toiles, un ensemble d’une vingtaine d’œuvres de la collection du FRAC acquises entre 1992 et 2014 et qui constituent cet Elément Terre à découvrir jusqu’au 13 septembre.

 Dans l’Allier, deux événements méritent votre attention. D’abord, la troisième édition du Festival Portrait(s) à Vichy, au Centre Culturel Valéry Larbaud et dans la ville. La manifestation est la seule en France à être centrée exclusivement sur l’art du portrait. Elle présente une pluralité de visions, célèbre toutes les formes de portraits, les plus classiques comme les plus inattendues. Cette année, elle montre à voir notemment les photographies d’Elliot Erwitt, Martin Schoeller, Bruce Wrighton, Alejandro Cartagena, Richard Pak, Kourtney Roy, Mat Jacob… Vous avez jusqu’au 6 septembre.

Un Reportage de Pierre-Olivier Belle, Eric Taxil et Magali Canuto. Intervenants : Charlotte Benoit, adjointe aux affaires culturelles Mairie de Vichy; Kourtney Roy, photographe et mannequin; Alejandro Cartagena, photographe.

Au CNCS, à Moulins, l’exposition consacrée à l’Opéra Comique est victime de son succès et devra jouer les prolongations. Il vous rest l’été pour profiter de l’histoire de la salle parisienne au travers de ses costumes.

Au Château de la Trémolière, c’est l’artiste Roland Cognet qui est mis à l’honneur par la galerie clermontoise Claire Gastaud, jusqu’au 30 septembre. Enfin, Anne-Marie Filaire montre le fruit d’une année de résidence à Clermont-Ferrand dans une exposition qui lui est consacrée à l’Hotel Fondfreyde.

Et puis si vous avez encore besoin d’un rafraîchissement, courez à Ne Rien Faire (Place du Terrail à Clermont-Ferrand) pour ne rien faire d’autre que de regarder les photographies de Julien Mignot qui a déjà croqué pas mal d’artistes.

03 Avr

Biennale du Design de Saint-Etienne: le sens de l’expo

Chaque facette de ce Rubik's Cube pour personnes malvoyantes est imprimée en braille (2011) par Konstantin Datz

Chaque facette de ce Rubik’s Cube pour personnes malvoyantes est imprimée en braille (2011) par Konstantin Datz

Les Sens du Beau, c’est le titre de la Biennale du Design de Saint-Etienne édition 2015 qui, une fois de plus nous montre le monde tel qu’il est, tel qu’il sera et aussi tel qu’il pourrait être si on faisait un petit effort d’imagination.

Il faut avoir vécu ces quinze dernières années à Saint-Etienne (j’y ai vécu une grosse dizaine d’années) pour croire en cette ville. Celle qui aurait pu pleurer sur les ruines de sa gloire industrielle passée a préféré prendre le virage du vingt-et-unième siècle à bras le corps comme on dit, et l’emblème de ce virage parfaitement contrôlé, c’est la Cité du Design, sa platine lumineuse et sa tour métallique qui… Ben non, qui ne domine pas la ville. C’est l’école des beaux-arts qui peut être considérée comme le Dieu sauveur de Saint-Etienne en créant il y a de cela presque vingt ans maintenant la Biennale Internationale du Design. En plus d’un succès populaire, la biennale a permis au territoire stéphanois d’accroître son attractivité et de renouer avec la compétitivité économique. Bref, même s’il reste sûrement un bon nombre de façades à rénover à Saint-Etienne, cette dernière n’est plus une ville à la traîne, bien au contraire et cette IXème  édition de la Biennale montre encore à quel point la vie du point de vue des sept collines est fascinante.

Réorganiser le MondeHypervital

L’une des premières expositions que le visiteur est invité à découvrir, s’il commence sagement son périple par la platine, c’est celle qui s’intitule Hypervital, sorte de kit de survie pour l’humanité du vingt-et-unième siècle. Cette exposition fonctionne un peu comme un bouquin de Jérémy Rifkin, cet économiste qui passe son temps à nous foutre les « chocottes » en nous mettant face à notre inconscience: d’abord on te fait bien flipper, surpopulation, dérèglement climatique, immobilisme des pouvoirs publics (passé ce chapitre, tu prends généralement ta carte à Europe Ecologie les Verts) puis on te dit que quelques personnes ont des idées pour changer tout ça et ça te redonne le sourire pour enfin te faire comprendre qu’il reste à convaincre tout le monde et quand je dis le monde, ce n’est malheureusement pas une image.

Better Shelter, Flat Packs for a House, 2013, Ikea Foundation / United Nations High Comissioner for Refugees (UNHCR)

Better Shelter, Flat Packs for a House, 2013, Ikea Foundation / United Nations High Comissioner for Refugees (UNHCR)

Après un état des lieux très réjouissant du gaspillage en masse dont l’humanité fait preuve, on découvre le peuple de la vallée de l’Omo en Ethiopie, passion du photographe allemand Hans Silvester, peuple qui, au-delà de son talent pour peindre les corps et la peau, semble avoir tout compris en développant des techniques de survie sophistiquées dans des environnements hostiles. Sauf qu’aujourd’hui, ces tribus sont menacées par la construction d’un barrage dont le chef des travaux n’est autre que le gouvernement éthiopien. La survie de ceux qui vivent dans des contrées hostiles par nature ou rendues hostiles par l’homme a interrogé un certain nombre de Designers et d’organismes caritatifs comme par exemple, la fondation Ikea qui met au service des réfugiés son art du faire soi-même en créant le Better Shelter, une maison en kit protégeant à la fois des UV et offrant une protection thermique pour remplacer les tentes de fortunes dans lesquelles ces réfugiés finissent par s’installer définitivement. Comme tous les produits Ikea, ces maisons sont livrées dans des cartons.

Retour aux fondamentaux

Comme à chaque Biennale, on retrouve avec plaisir l’expo du design pour les nuls. Pour cette édition, c’est l’exposition No randomnes, la cohérence des formes qui relevait avec brio cette fonction. Pourquoi les bouches d’égout sont rondes? Pourquoi un mètre mesure un mètre? Tous ces objets si bien conçus qu’on en oublierait justement, qu’ils ont été conçus. J’ai pour ma part été fort intéressé par le verre à bière nonic et le pourquoi de ce renflement qui, nous explique-t-on, n’a été conçu que pour faire en sorte que lorsque deux verres s’entrechoquent, ils ne se brisent pas. Verre à bière nonic Autre invention remarquable et dans le même domaine car je suis un peu « monomaniaque », les 21 dents que comptent la capsule de la bouteille de bière, un nombre impair de dents qui évite aux bouchons couronne de se coincer entre eux dans une chaîne de fabrication. Bouchons couronne Cette exposition nous montre que là où le design est le plus beau, c’est quand il ne se voit pas, que l’objet remplit sa fonction par le simple fait d’être au monde. Sans prétendre que cet article est beau, j’espère qu’il remplira néanmoins sa fonction: vous donner envie de profiter des derniers jours de cette « belle » biennale.

Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2015, Les Sens du Beau, jusqu’au 12 avril 2015, Cité du Design et dans de nombreux lieux de la ville. 

16 Mar

Michel Polnareff va s’exposer au MuPOP

FullSizeRenderCe sera la première rétrospective en France dédiée à Michel Polnareff. Pour la première fois, le chanteur va ouvrir les portes de son univers fascinant et ça va se passer à Montluçon à partir du 21 juin.

Bien sûr, quand on pense à Michel Polnareff, la première image qui vient à l’esprit est celle d’une belle paire de fesses. Mais très vite, on voit aussi une paire de lunettes légendaires et surtout, on entend quelques airs mémorables, de Love me, Please Love me à La poupée qui fait non en passant par On ira tous au Paradis. Parce que Polnareff, ce n’est pas qu’un look androgyne et un sérieux penchant pour la provocation. L’artiste est aussi un de ces musiciens qu’on peut aisément mettre à côté d’un Gainsbourg ou d’un Jacques Dutronc. Une pop aux allures anglo-saxones dont les airs ont du mal à vieillir. La PolnaExpo du MuPop devrait s’étendre sur 400 mètres carrés et réunir de nombreux objets personnels de l’artiste, des tenues de scène liées à des émissions de télévision cultes ou à des spectacles comme son concert aux pieds de la Tour Eiffel, le 14 juillet 2007, des partitions et des manuscrits originaux, des instruments de musiques personnels, des affiches originales, des disques d’oret j’en passe. Au total, 150 pièces provenant de la collection personnelle de Michel Polnareff ou de son entourage. Tout ça sera orchestré par son attaché de presse aussi chroniqueur et auteur d’ouvrages sur la chanson française, Fabien Lecoeuvre. Ce dernier a récemment écrit le documentaire « Quand l’écran s’allume » qui retrace la carrière du chanteur.

PolnaExpo MuPop 2015 Exposition du 21 juin au 31 décembre 2015 au Musée des Muisques Populaires de Montluçon MuPop.

06 Mar

Les illustrateurs des Editions Margot exposent à Clermont-Ferrand

Les éditions Margot regroupent des illustrateurs prestigieux tels que Benjamin Lacombe ou Patrick Prugne. Ici, une illustration de Thibaut Prugne, également patron des éditions margot.

Les éditions Margot regroupent des illustrateurs prestigieux tels que Benjamin Lacombe ou Patrick Prugne. Ici, une illustration de Thibault Prugne, également patron des éditions margot.

Les illustrateurs des Editions Margot exposent au Centre Camille Claudel à Clermont-Ferrand. Trois d’entre eux vendront le 14 mars prochain certaines de leurs œuvres dans le prestigieux Hotel des ventes Christie’s à Paris et à New York, à des estimations qui vont de 3000 à 35.000 euros.

Margot n’a pas trois ans et elle va très bien, merci! Créée par Thibault Prugne à Clermont, cette maison d’édition jeunesse a pour principe de donner une grande part à l’illustration dans leurs livres et c’est pour cette raison qu’elle n’édite que des grands formats. Et pour prouver que les illustrations sont des œuvres d’art, Margot a décidé d’exposer ses originaux : les dessins de Benjamin Lacombe, Eric Puybaret ou bien les planches de Patrick Prugne prennent alors toute leur dimension.

Etudes préparatoires de Patrick Prugne pour son dernier ouvrage "Poulbots" édité chez Margot

Etudes préparatoires de Patrick Prugne pour son dernier ouvrage « Poulbots » édité chez Margot

Des illustrateurs connus et d’autres qui grandissent avec elle, c’est le cocktail de Margot pour pousser : Félicien (illustré par Etienne Friess) le septième album jeunesse sort au printemps, talonné par trois de plus dès l’automne.

Des illustrateurs en vente chez Christie’s

Autre bonne raison de courir à la salle Camille Claudel, c’est que trois des illustrateurs exposés vont participer à la plus grande vente aux enchères de planches de Bande Dessinée jamais réalisée. Elle est prévue le 14 mars prochain à Paris et New-York chez Christie’s. Benjamin Lacombe met en vente une illustration intitulée Alice, réalisée en 2015 et estimée à 30 000 euros. Eric Puybaret, qui vient de publier le sublime Mireille aux éditions Margot, met en vente une huile sur toile intitulée Tea Party estimée entre 3000 et 4000 euros. Enfin, le clermontois Patrick Prugne signe une aquarelle intitulée Quebec 1609 estimée entre 3000 et 4000 euros.

Vous pouvez visualiser le catalogue Christie’s en suivant ce lien.

Un reportage de Valérie Mathieu et Richard Beaune – Intervenant: Thibault Prugne.

10 Fév

David Claerbout passe son temps à filmer le temps qui passe

De l'extérieur du FRAC Auvergne, le spectateur peut apprécier l'une des œuvres de l'exposition de l'artiste belge David Clearbout

De l’extérieur du FRAC Auvergne, le spectateur peut apprécier l’une des œuvres de l’exposition de l’artiste belge David Clearbout

Les œuvres vidéos de David Claerbout ne sont pas forcément faciles à regarder. Si on veut les apprécier, on ne peut pas les regarder en passant car c’est le temps qui passe que l’artiste belge filme, photographie et expose. Une statue qui se met à bouger, une seconde prise sous tous les angles, David Claerbout applique diverses méthodes et cherche sans cesse de nouvelles situations pour mettre en boîte l’écoulement de la clepsydre.

Du Centre Pompidou au FRAC Auvergne

David Claerbout travaille depuis 1996 et il a exposé dans le monde entier, de Venise à Paris en passant par Tokyo avant d’installer ses vidéos au FRAC Auvergne. Des vidéos qui fascinent le spectateur et qui l’installent dans une autre dimension, le temps (qui peut être très long) de l’exposition. Influencé par la philosophie de Deleuze et par la phénoménologie, il ne faut pas non plus être trop effrayé par ce que dit wikipédia de cet artiste, ce que cela signifie c’est qu’il n’y a rien à comprendre dans l’oeuvre de David Claerbout, il n’y a que des choses à regarder.

Un reportage de Pierre-Olivier Belle et Bruno Lebret – Montage: Patricia Raclet – Intervenants: Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne et David Claerbout.

David Claerbout, du 30 janvier au 10 mai 2015 au FRAC Auvergne.

13 Oct

Nicéphore+ 12 : des natures mortes au sens propre et au sens figuré

prog58487,17

La 12e édition du festival Nicéphore + en chiffres: 12 expositions, 8 lieux, 12 photographes. Jusqu’au 26 octobre.

A l’hotel Fondfreyde, Ingar Krauss plante ses légumes. Car le photographe est aussi jardinier. Ses sujets, il les trouve dans son potager en Allemagne et les fermes alentours : légumes, animaux morts photographiés en noir et blanc et colorisés à la peinture à l’huile… Ses images ressemblent aux premières natures mortes, celles des écoles du nord du XVIIe. « Il y a quatre ans, j’ai reçu une bourse qui m’a permis de travailler autour de la nature morte. Je me suis intéressé aux natures mortes dans l’histoire de l’art et son traitement en peinture classique, c’était une façon de traiter ce sujet qui m’a plu et que j’ai voulu recréer en photographie. », explique l’artiste.

Les natures mortes de William Ropp sont elles aussi très travaillées, ses images ne laissent rien au hasard. « C’est vraiment tout le contraire d’un reporter qui va vite. Je suis vraiment dans la pause longue et la réflexion », révèle-t-il. Et les natures de ces photographies sont parfois si mortes que le spectateur risque de ne pas en sortir indemne. L’exposition « Levées de corps » du suisse Steeve Iuncker, est particulièrement saisissante. Le photographe a pris ses clichés dans les instituts médico-légaux et les morgues.

Des images qui tour à tour séduisent, puis dérangent… Cette 12e édition du festival Nicéphore + ne laissera personne indifférent.

Un Reportage de Richard Beaune et Maurice Tiouka – Montage: Magalie Canuto – Intervenants: Ingar Krauss, photographe – William Ropp, photographe – Patrick Ehme, directeur artistique du festival Nicéphore+.