14 Mai

Imahran et The Dizzy Brains transportent la Coopérative de Mai de l’autre côté de la méditerranée

Le blues touareg d'Imarhan a ravi le public de la Coopérative de Mai le 13 mai 2016. © Claude Fallas

Le blues touareg d’Imarhan a ravi le public de la Coopérative de Mai le 13 mai 2016. © Claude Fallas

Vendredi soir, le nouveau son du désert a transformé le club de la Coopérative de Mai en tente Touareg. Imarhan a embarqué le public clermontois sur les pistes du désert après que les Dizzy Brains, en première partie, l’ont mis aux portes de l’enfer.

La soirée a débuté avec le groupe malgache The Dizzy Brains. Les quatre garçons ont déversé un rock enragé sur les quelques clermontois qui ont bien fait de parier sur cette affiche réunissant deux groupes aux antipodes. Tout en bas du continent africain, les insulaires frères Andrianarisoa ont fomenté une musique furieusement efficace ou furieuse tout court, pleine de colère et de sexe, deux choses encore peu tolérées à Madagascar. Un physique d’adolescent mais un charisme indéniable, Eddy hurle la misère et la corruption qui règnent dans son pays.

The Dizzy Brains à la Coopérative de Mai © Claude Fallas

The Dizzy Brains à la Coopérative de Mai © Claude Fallas

Sur scène, Eddy se moque de notre propension bien française à nous plaindre de notre situation et nous prend un peu pour des enfants gâtés mais nous invite quand même à faire un gros « fuck » aux responsables de nos nombreux maux. Lui, c’est dans la musique et sur scène qu’il déverse toute sa haine et ça faisait longtemps qu’on n’avait plus vu autant de rage dans le rock’n’roll. Pour sûr, ça fait du bien.

« Ceux qui nous veulent du bien »

En lisant les interviews données par le groupe, on apprend qu’Imarhan signifie « ceux qui nous veulent du bien » et quand on entend  leur généreuse musique, on n’a plus aucun doute la-dessus. IMG_1103Entre folk touareg et rock psyché, les cinq grands gaillards d’Imarhan nous prennent et nous baladent aussi bien dans le Sahara algérien que dans la moiteur d’un festival d’été. C’est de notre côté de la méditerranée que les jeunes touaregs ont enregistré leur premier album mais c’est bien dans leur Tamanrasset natal qu’ils ont construit leur légende. A la Coopérative de Mai, ils ont emmené tranquillement le public clermontois sur les pistes du désert. Au centre de la formation, le chanteur, coiffé d’un chèche, le flegme d’un Jesus marchant sur l’eau, nous envoûte et nous fait atteindre des hauteurs spirituelles rarement explorées.

The Dizzy Brains viennent de sortir leur premier album Out of the cage

Imarhan dont l’album éponyme est également disponible est actuellement en tournée dans toute l’Europe.