13 Oct

Nicéphore+ 12 : des natures mortes au sens propre et au sens figuré

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La 12e édition du festival Nicéphore + en chiffres: 12 expositions, 8 lieux, 12 photographes. Jusqu’au 26 octobre.

A l’hotel Fondfreyde, Ingar Krauss plante ses légumes. Car le photographe est aussi jardinier. Ses sujets, il les trouve dans son potager en Allemagne et les fermes alentours : légumes, animaux morts photographiés en noir et blanc et colorisés à la peinture à l’huile… Ses images ressemblent aux premières natures mortes, celles des écoles du nord du XVIIe. « Il y a quatre ans, j’ai reçu une bourse qui m’a permis de travailler autour de la nature morte. Je me suis intéressé aux natures mortes dans l’histoire de l’art et son traitement en peinture classique, c’était une façon de traiter ce sujet qui m’a plu et que j’ai voulu recréer en photographie. », explique l’artiste.

Les natures mortes de William Ropp sont elles aussi très travaillées, ses images ne laissent rien au hasard. « C’est vraiment tout le contraire d’un reporter qui va vite. Je suis vraiment dans la pause longue et la réflexion », révèle-t-il. Et les natures de ces photographies sont parfois si mortes que le spectateur risque de ne pas en sortir indemne. L’exposition « Levées de corps » du suisse Steeve Iuncker, est particulièrement saisissante. Le photographe a pris ses clichés dans les instituts médico-légaux et les morgues.

Des images qui tour à tour séduisent, puis dérangent… Cette 12e édition du festival Nicéphore + ne laissera personne indifférent.

Un Reportage de Richard Beaune et Maurice Tiouka – Montage: Magalie Canuto – Intervenants: Ingar Krauss, photographe – William Ropp, photographe – Patrick Ehme, directeur artistique du festival Nicéphore+.