30 Mai

Entre Anne et Marc, le jeu de la traduction

Marc Castang a traduit la nouvelle d'Anne Bourrel. Crédit photo : Nacime Rahoui

Marc Castang a traduit la nouvelle d’Anne Bourrel. Crédit photo : Nacime Rahoui

Quand Marc Castang a proposé à son amie, Anne Bourrel, de traduire sa nouvelle Esteban et Almeria en espagnol, la romancière montpelliéraine a dit : « Vamos » ! Rencontre avec deux amoureux de la langue de Cervantès.

Marc a rencontré Anne il y a trois ans, lors d’une représentation de la pièce de théâtre Gualicho, écrite par l’auteure héraultaise. Depuis, les deux aficionados de la culture hispanique sont devenus amis. Quand Marc a lu la dernière nouvelle d’Anne, Esteban et Almeria, il a eu le déclic : « Et si je la traduisais en espagnol ? »

Marc Castang, 53 ans, a des grands-parents espagnols, mais sa langue maternelle est le français. Cette traduction était, pour lui, un vrai défi.

Pour un Français, traduire un texte original, écrit en français, est difficile. Dans le sens inverse, c’est plus simple. Mais j’ai quand même voulu essayer.

Après une semaine de travail, et l’aide de deux amies espagnoles, Marc est satisfait du résultat. Le traducteur pense que l’esprit initial de la nouvelle a bien été conservé. Esteban et Almeria raconte l’histoire de deux Républicains barcelonais qui fuient, à pied, la Catalogne pour échapper au franquisme. La scène se passe en 1940, au moment de la Retirada, entre la cité de Gaudi et la frontière française.

Comme l’histoire se déroule en Espagne, c’est plus facile à traduire en espagnol.

Anne Bourrel cherche, maintenant, un éditeur de l’autre côté des Pyrénées, pour sa nouvelle en espagnol.

NACIME RAHOUI