04 Mar

Big Bang Saïgon : une histoire d’amour au Vietnam signée Maxime Péroz et Hugues Barthe

album-cover-large-32004Dans la famille de Maxime, tout le monde a voyagé, vécu ici ou là, le père au Sénégal, l’oncle aux Nouvelles-Hébrides, la tante à Bora-Bora et le grand-père à Saïgon. Maxime, lui, vit encore chez ses parents à 25 ans. Plus pour longtemps…

Maxime vient de terminer ses études aux Beaux-Arts mais il ne parvient pas à décrocher un boulot. Une situation pénible qui s’ajoute à une fâcheuse impression de rejouer tous les soirs à la maison un remake de Tanguy. A 25 ans, Maxime vit toujours aux crochets de ses parents. Jusqu’au jour où il décide de faire sa vie ailleurs. Destination Saïgon, histoire de suivre les traces de son grand père et de – peut-être – retrouver Marcel, un enfant illégitime qu’il aurait eu avec une Vietnamienne pendant la guerre d’Indochine.

Mais ce n’est pas Marcel que Maxime trouve au Vietnam, c’est l’amour. Elle est japonaise, s’appelle Akiko et est institutrice dans une école de Saïgon…

Maxime… comme Maxime Péroz ? Si Big Bang Saïgon n’est pas à proprement parler une autobiographie, il semble que pas mal de choses, à commencer pas les croquis d’observation en noir et blanc qui ponctuent le récit, soient tirées d’un voyage réellement effectué par le dessinateur. Une autofiction en somme qui parle de voyage mais surtout d’amour, un amour passionnel et charnel qu’il a confié à la plume experte du scénariste rouennais Hugue Barthe pour en tirer une belle histoire. Résultat, Big Bang Saïgon est un récit d’une belle sensibilité au trait souple et élégant, relevé de quelques scènes érotiques qui font monter la température ambiante.

Eric Guillaud

Big Bang Saïgon, de Hugues Barthe et Maxime Péroz. Editions La Boîte à bulles. 24€

© La Boîte à bulle / Barthe et Péroz

© La Boîte à bulle / Barthe et Péroz

01 Mar

Sortie de route : un dérapage contrôlé de l’inimitable Didier Tronchet

9782344019139-LRégis est chef de vente dans les machines outils, Valérie, responsable de la communication dans un grand groupe pharmaceutique, mais pour l’instant ils sont sur la route des vacances. Enfin presque, Régis a une dernière petite visite de chantier à effectuer…

Ils vont d’ailleurs s’y rendre ensemble. Un dernier rendez-vous, jure Régis. « Et après, je te promets, on est en vacances!!! Je quitte ma cravate et ma veste de croquemort!! Et hop j’enfile ma chemises de vacances… avec des palmiers ».

Une belle chemise directement importée de Gambie qui devrait faire de l’effet sous le soleil. En attendant, Régis propose à sa femme de boire un peu de grenadine, un parfum d’hier. « Tu bois de la grenadine, tu retournes immédiatement à l’enfance », lui dit-il. Et il ne pense pas si bien dire. A peine Valérie a-t-elle bu une gorgée qu’elle redevient la fillette qu’elle était à 10 ans. De quoi filer une trouille noire à notre bon Régis, provoquer une sortie de route et un bug temporel dans sa tête…

Didier Tronchet s’amuse – et nous amuse – avec ce road trip qui dérape mais tient sacrément la route. Les amateurs du créateur de Raymond Calbuth, des Damnés de la terre associés, de Raoul Fulgurex, de Jean-Claude Tergal et d’un bonne quantité de one shots retrouveront dans ces pages l’imagination sans limite, l’humour subtil et le trait joyeusement naïf et maladroit qui font sa signature.

Eric Guillaud

Sortie de route, de Didier Tronchet. Éditions Glénat. 19,50€

© Glénat / Tronchet

© Glénat / Tronchet