29 Jan

Tu sais ce qu’on raconte… la mécanique de la rumeur décortiquée par Gilles Rochier et Daniel Casanave

Capture d’écran 2017-01-29 à 20.07.49La nouvelle n’a fait qu’un tour dans le village. Gabory, le môme Gabory, est revenu. Mais pour quoi faire ? Voir sa famille ? Il n’a plus de famille ici. Se venger alors ? Tout le monde le craint et le cherche. Il est peut-être caché quelque part à épier tout ce petit monde qui s’agite et s’affole à la seule prononciation de son nom…

Il faut dire que l’histoire n’est pas très claire ma Pauv’ dame, on dit même que c’est la gamine, celle qui est morte, qui conduisait la voiture. Un accident, une tragédie, qui a boulversé la vie de la petite communauté. De là à imaginer qu’ils étaient drogués, il n’y a pas loin. Certains avancent même le nom de leurs fournisseurs. Quant aux parents de ces deux-là, forcément, ils ne sont pas nets…

Racontars, bobards, rumeurs, Tu sais ce qu’on raconte… nous parachute dans une petite ville de province où tout le monde se connaît, tout le monde s’observe, tout le monde a finalement une idée sur tout. De l’employé municipal au médecin, Gilles Rochier et Daniel Casanave donnent la parole à tous les habitants du village qui imaginent les raisons de ce retour, échafaudant des scénarios improbables, déformant les propos des uns et des autres, rajoutant une couche de sordide au passage. La rumeur est en marche, une mécanique de précision qui finit toujours par faire des dégats. Passe à ton voisin !

Et bien sûr, les esprits ne manquent pas de s’échauffer. Une milice se met en place pour accueillir comme il se doit le môme Gabory. « J’espère qu’ils vont le coincer et lui foutre une belle raclée », dit une villageoise ordinaire.

Le scénariste Gilles Rochier a obtenu le Prix Révélation au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2012 pour l’album Ta Mère la pute publié aux éditions 6 Pieds sous terre. On retrouve ici sa sensibilité, son humanité, pour dénoncer la bêtise générale et communicative avec un point de vue original et une chute inattendue. Non non, je ne vous la dévoilerai pas mais à ce qu’on raconte… il se pourrait que…

Eric Guillaud

Tu sais ce qu’on raconte…, de Rochier et Casanave. Éditions Warum?. 15€

© Warum? / Rochier & Casanave

© Warum? / Rochier & Casanave

28 Jan

Le palmarès 2017 du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (FIBD)

Capture d’écran 2017-01-28 à 20.12.52Le 44e Festival International de la Bande Dessinée s’achève dimanche. La cérémonie officielle, quant à elle, s’est tenue aujourd’hui. Et les heureux élus sont :

Fauve d’Or, Prix du meilleur album : Paysage après la bataille, de Philippe de Pierpont et Eric Lambé (Actes Sud BD / Frémok)

Fauve d’Angoulême, Prix du public Cultura : L’Homme qui tua Lucky Luke, de Matthieu Bonhomme (Dargaud)

Fauve d’Angoulême, Prix spécial du jury : Ce qu’il faut de terre à l’homme, de Martin Veyron (Dargaud)

Fauve d’Angoulême, Prix de la série : Chiisakobe (tome 4), de Minetaro Mochizuki (Le Lézard noir)

Fauve d’Angoulême, Prix Révélation : Mauvaises filles, de Ancco (Cornélius)

Fauve d’Angoulême, Prix jeunesse : La jeunesse de Mickey, de Tébo (Glénat)

Fauve polar SNCF : L’été Diabolik, d’Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen (Dargaud)

Fauve Prix du patrimoine : Le Club des Divorcés (tome 2), de Kazuo Kamimura (Kana)

Prix de la BD alternative : Biscoto, le journal plus fort que costaud, (Association Biscoto Editions)

Enfin, pour rappel, le Grand prix a été attribué mercredi au dessinateur et scénariste suisse Cosey. Comme le veut la coutume, il présidera la prochaine édition du FIBD, en janvier 2018.

La Mémoire des pierres : les adieux de René Hausman à la bande dessinée

i3oLS3l7LLEpox65wuOfqPV4O3tiNiow-couv-1200René Hausman s’est éteint le 28 avril 2016, à l’âge de 80 ans. Quelques heures avant, l’immense artiste était encore sur sa planche à dessins, affairé à réaliser un nouvel album pour la collection Aire Libre des éditions Dupuis, sur un scénario de sa femme Nathalie Troquette et de son ami Robert Reuchamps…

La Mémoire des pierres est le nom de ce projet qui lui tenait à coeur. « Un récit sur mesure… », confie José-Louis Bocquet, « où son amour pour la nature, les animaux, mais aussi pour les hommes et les femmes de bonne et de mauvaise volonté trouvait un champ d’exploration pictural tout à la fois familier et renouvelé ».

Malheureusement, René Hausman n’eut le temps d’en achever que les 7 premières pages. Le reste était dans sa tête… et dans un cahier d’écolier à spirale. « J’ai dessiné tout le story-board … », expliqua-t-il à l’équipe d’Aire Libre réunie autour de lui une quinzaine de jours avant son décès, « pour que Nathalie et Robert soient bien d’accord avec ma mise en scène et mon découpage », précisant « j’ai ajouté quelques tâches de couleur à l’aquarelle, pour que ce soit plus agréable à regarder ».

Ce magnifique album paru en ce mois de janvier, quasiment huit mois après sa disparition, et tiré à seulement 3000 exemplaires, réunit les 7 premières planches finalisées et l’ensemble de ce fameux story-board qui est un petit bijou à lui-seul. Rien à voir bien sûr avec le dessin très travaillé d’Hausman mais on y décèle toute sa science de la narration. C’est beau et émouvant à la fois, on contemple mais on lit aussi. La Mémoire des pierres est une histoire, les éditeurs ont eu la bonne idée de faire calligraphier la totalité des dialogues par Philippe Glogowski, le lettreur attitré de René Hausman, et de les publier en regard des planches du story-board. Rigoureusement magnifique et indispensable !

Eric Guillaud

La Memoire des pierres, de Hausman, Troquette et Reuchamps. Éditions Dupuis. 32 €

© Dupuis / Hauman, Troquette & Reuchamps

© Dupuis / Hauman, Troquette & Rechampis

Un Million d’éléphants : un voyage au coeur de l’histoire du Laos signé Jean-Luc Cornette et Vanyda

Couv_293281Le Laos, autrefois appelé Lan Xang Nom Khao, littéralement Le Royaume du Million d’Éléphants et du Parasol Blanc, est au coeur de ce récit écrit par Jean-Luc Cornette et dessiné par Vanyda. Un pays que l’on connaît mal de ce côté-ci de la planète même si il a été placé sous le protectorat de la France pendant plus d’un demi-siècle, un pays enfin qui sort de longues, de très longues années de guerre, et qui s’est ouvert à l’extérieur et en même temps au tourisme uniquement dans les années 90…

« Tout a commencé… », explique Jean-Luc Cornette, « lorsque Vanyda m’a invité à rencontrer François/Thong Lith. il nous a parlé de son histoire, entremêlée à celle du Laos. Et nous l’avons écouté durant quatre jours ». C’est la genèse de cet album au nom si poétique. On n’y parle pas des éléphants, on en croise quelques-uns quand même, mais de la vie de ce François, François Savatier en France, Thong Lith Phongasavath dans une vie antérieure au Laos.

François Savatier est le père de Vanyda. Depuis des années, la jeune auteure et Jan-Luc Cornette souhaitaient explorer les racines de ce père lao et l’histoire de son pays, longtemps, très longtemps en guerre et fermé au monde occidental. « Après ma rencontre avec François, il était clair que son témoignage serait la base de l’histoire que nous allions construire avec Vanyda ».

De 1935 à nos jours, c’est près de 80 années d’histoire que retracent les auteurs, l’histoire d’un homme, d’une famille, d’un pays balloté entre la colonisation française et près de 4 décennies de guerre. La guerre d’Indochine en premier lieu, la guerre du Viêt Nam ensuite qui fait du Laos le pays le plus bombardé de l’histoire. 350 000 morts, des millions d’âmes blessées, des exilés, nombreux, un peu partout sur la planète. Et une dictature communiste pour finir.

L’album de Jean-Luc Cornette et Vanyda montre un magnifique pays, pétri de traditions ancestrales, qui va brusquement plonger dans la violence, dans la guerre et les déchirements internes. Il montre aussi la fin d’une époque, presque la fin d’un monde, et le début d’une nouvelle vie pour ceux qui ont choisi l’exil, en France notamment. À la douleur de ce déracinement contraint, beaucoup répondent par une farouche volonté d’assimilation. Repartir à zéro ou presque, tout recommencer sous des cieux qu’ils espèrent bienveillants. Les personnages de Jean-Luc Cornette et Vanyda sont attachants, l’histoire est captivante, parfois poignante, le dessin élégant, racé et coloré… de quoi passer en somme un moment agréable ou plus sûrement un moment riche en découvertes.

Eric Guillaud

Un million d’éléphants, de Jean-Luc Cornette et Vanyda. Éditions Futuropolis. 23€

© Futuropolis / Cornette @ Vanyda

© Futuropolis / Cornette & Vanyda

Angoulême : La dessinatrice turque Ramize Erer lauréate du Prix Couilles au Cul 2017

Aujourd’hui, samedi 28 janvier, le Festival OFF of OFF d’Angoulême, Fluide Glacial, ActuaBD.com, Sud Ouest, La Charente Libre et Cartooning for Peace, ont décidé de distinguer la dessinatrice Ramize Erer par le Prix Couilles au cul 2017 qui honore un courage politique particulièrement remarquable. 

Qui est Ramize Erer ? Née en 1963, Ramize Erer est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts d’Istanbul. En 1990, elle publie « Sans Moustache », le premier de ses cinq albums à résonnance féministe avec son héroïne Kötü Kiz, c’est-à-dire « La Mauvaise Fille ». Dessinatrice vedette de Radikal pendant plus de dix ans, elle a dû fuir la Turquie après la prise de contrôle de cet hebdomadaire par des proches du pouvoir. Elle habite désormais Paris où elle est la correspondante du journal Karşı. Entre Paris et Istanbul, elle est la rédactrice en chef du seul journal de bande dessinée réalisé uniquement par des femmes : Bayan Yanı (depuis mars 2011), ce qui en Turquie est une véritable gageure. Elle collabore très tôt au journal satirique LeMan lancé par son compagnon Tuncay Akgün (bio de Fluide Glacial)

Le Prix Couilles au Cul, remis dans le cadre du Festival off de la BD d’Angoulême, a été créé en janvier 2016 à l’initiative de Yan Lindingre, rédacteur en chef de Fluide Glacial qui expliquait alors : « L’intitulé est volontairement trivial et provoquant mais il permet de rappeler que le métier des humoristes et en l’espèce des dessinateurs de presse, c’est de
faire rire ». 

En janvier 2016, c’est la dessinatrice tunisienne Nadia Khiari, auteure des aventures du chat Willis from Tunis, qui avait reçu le prix Couilles-au-cul.

Eric Guillaud

27 Jan

Le Caennais Tebo reçoit le prix jeunesse du festival d’Angoulême pour son album « La Jeunesse de Mickey » paru chez Glénat

On le sentait venir, c’est fait, Tebo a reçu le Prix jeunesse du Festival International de la Bande Dessinée pour son dernier album La jeunesse de Mickey, « un Mickey qui décoiffe, un Mickey bourré de légèreté, d’humour et d’aventure », écrivions nous dans la chronique de l’album à retrouver ici.

Au départ, je n’avais pas très envie de le faire, reconnaît Tébo. Mais quand j’y ai réfléchi, beaucoup de souvenirs d’enfance sont remontés. C’est peut-être inconscient, mais je crois que mon style graphique est inspiré de Disney. Je me souviens des dessins animés en noir et blanc qu’on regardait le dimanche à la télé. Je crois que c’est un des premiers personnages que j’ai recopié quand j’avais 5 ans ! », déclarait-il dans une interview à retrouver là.

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25 Jan

Cosey Grand Prix du Festival International de la Bande Dessinée 2017 d’Angoulême

©Antoine Menard

©Antoine Menard

L’auteur de bande dessinée suisse Cosey, de son vrai nom Bernard Cosendai, vient d’être élu par ses pairs Grand Prix du Festival International de la Bande Dessinée, événement phare du neuvième art qui ouvre ses portes demain jeudi 26 janvier.
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Pour beaucoup, Cosey est le créateur des aventures de Jonathan, 16 albums à ce jour, il est aussi l’auteur de quelques albums plus personnels comme Le Voyage en Italie, Orchidea, Saigon – HanoÏ, Zélie Nord – Sud ou encore Une Maison de Frank L. Wright.
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Les éditions Dupuis se félicitent de ce prix en précisant que Cosey « est un auteur phare d’Aire Libre (collection des éditions Dupuis, ndlr), qui a marqué toute une génération de lecteurs avec la publication de l’album iconique Le Voyage en Italie (1988), véritable best-seller qui n’est pas étranger au rayonnement du label. Fidèle à ce dernier, Cosey signera 6 autres albums faisant de lui un auteur sensible se plaisant à refléter la vie réelle de ses personnages par petites touches discrètes mais toujours justes. Nous sommes très heureux et fiers de cette élection à ce Grand Prix tant mérité ! »
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De leur côté, les éditions Glénat évoquent « l’auteur d’une œuvre qui lui ressemble, le créateur d’une ligne reconnaissable entre mille : rares sont ceux qui ont su capter la poésie brute des cimes comme ce Suisse amoureux des montagnes. Privilégiant l’épure, le rythme lent et la maîtrise de l’espace, Cosey a également participé par sa narration aérée – voire aérienne – à totalement redéfinir son médium. Dès 1984 avec À la recherche de Peter Pan, il s’affirme comme l’un des grands précurseurs d’un genre aujourd’hui incontournable : le roman graphique ».
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C’est une très très bonne nouvelle, Cosey étant un auteur complet, à la fois scénariste et dessinateur, un homme qui privilégie l’humain au sensationnel. Il a élaboré en quelque ciquante ans une oeuvre absolument magnifique, étonnante et vagabonde. Il est reconnu et apprécié dans le milieu du Neuvième art pour ses récits réalistes, sensibles, emprunts d’humanisme et truffés de personnages à la psychologie particulièrement fouillée. Les aventures de Jonathan, prépubliées à partir de 1975 dans les pages du journal Tintin, racontent l’histoire d’un jeune occidental amnésique marchant sur les traces de son passé. Une aventure ponctuée de rencontres exceptionnelles mais aussi et surtout une aventure intérieure dans le somptueux décor du Népal et du Tibet.
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Cosey, c’est le voyage au Tibet mais aussi au Vietnam (Saïgon-Hanoï), en Italie (Voyage en Italie), aux Etats-Unis (Joyeux Noël, May!) ou encore au Sahel (Zélie Nord-Sud). Bravo pour ce prix qui devrait faire l’unanimité parmi les amoureux du neuvième art.
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 La réaction de Cosey

 Eric Guillaud

Cinéma. Les aventures de Spirou et Fantasio en tournage

16195016_1302185183137705_5514356134070987416_nAttention, silence, action. C’est parti, le tournage du film d’Alexandre Coffre a débuté lundi 16 janvier et se poursuivra jusqu’au 27 mars, à la fois en France et au Maroc.

Ce long métrage qui sortira le 20 juin 2018 réunit Thomas Soliveres (Spirou), Alex Lutz (Fantasio), Géraldine Nakache (Seccotine), Christian Clavier (compte de Champignac), Ramzy Bedia (Zorglub)…

L’histoire. Lorsque Spirou, prétendu groom dans un Palace, rencontre Fantasio, reporter en mal de scoop, tout commence très fort… et plutôt mal ! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le comte de Champignac, inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche. En compagnie de Seccotine, journaliste rivale de Fantasio, et de Spip, petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite effrénée entre l’Europe et l’Afrique. Spirou et Fantasio vont devoir faire équipe pour sauver Champignac… et accessoirement le reste du monde !

Eric Guillaud

21 Jan

Le goût du kimchi : l’histoire savoureuse d’une famille coréenne signée Yeon-sik Hong chez Sarbacane

gout-kimchi-sarbacane-1 C’est l’histoire d’une famille comme beaucoup de familles coréennes, comme beaucoup de familles à travers le monde finalement, une famille modeste fuyant la ville et ses loyers exorbitants pour une petit coin de campagne, un petit coin de paradis, qui lui permettrait de vivre en toute quiétude… et de préparer le kimchi.

« Plus l’accès est compliqué, plus les loyers sont bas« . Alors, Madang et sa femme sont allés la chercher loin de Séoul leur petite maison, tellement loin qu’ils ont failli se retrouver en Corée du Nord. Ils ont fini par la trouver. Dans le style local. Avec un jardin. Et beaucoup de neige en hiver. Le bonheur en somme, se dit Madang, juste de quoi voir grandir son enfant, pousser ses laitues et préparer le kimchi avec sa femme. Une vie simple et joyeuse. C’est en tout cas son objectif !

Mais en s’éloignant de Séoul, Mading s’est aussi éloigné de ses parents. Ce qui pouvait passer au départ pour une volonté, une certaine recherche de liberté, devient très vite un poids, une contrainte. Ses parents sont âgés, le père est alcoolique et la mère malade du coeur. Il faut s’occuper d’eux en permanence, les transporter chez le médecin, à l’hôpital… Et surtout, Mading ne supporte plus de les voir habiter un sous-sol indigne. « Dans une ville comme Séoul… » se dit-il, « vivre dans les bas-fonds revient à dire qu’on n’a pas les moyens de vivre au-dessus du sol ». Ça le travaille. Et en même temps, il souhaite construire sa vie. « Ah la famille! Parfois elle me désespère tant elle ressemble à une punition divine… ».

Le Goût du kimchi est un manwha, une bande dessinée coréenne, qui parle de cuisine, notamment de ce fameux kimchi, un met traditionnel qui se prépare en famille et nécessite des mois de fermentation. Mais il parle aussi et surtout de la famille, de la vie moderne qui sépare les gens qui s’aiment, des traditions qui survivent difficilement, du fossé qui se creuse entre les générations, de la culpabilité des enfants face à la perte d’autonomie des parents, de l’alcoolisme, de la vieillesse, du retour à la terre… Un récit assez universel finalement qui aborde la vie avec intelligence et tendresse.

Le nom de Yeon-sik Hong ne vous est peut-être pas inconnu, l’auteur de manwha a déjà publié un album en France, c’était en 2014 aux éditions Ego comme X. Il s’appelait Histoire d’un couple, un récit qui commençait aussi par la recherche d’une maison loin de la pollution de Séoul et racontait la vie au quotidien d’un couple.  Le goût du Kimchi a reçu le prix du meilleur « Manhwa d’Aujourd’hui » en 2015.

Eric Guillaud

Le Goût du kimchi, de Yeon-sik Hong. Éditions Sarbacane. 17,90€

© Sarbacane / Yeon-sik Hong

© Sarbacane / Yeon-sik Hong

 

18 Jan

Rencontre avec Hervé Tanquerelle, auteur de l’album « Groenland Vertigo » paru chez Casterman

Hervé Tanquerelle n’est pas vraiment du genre baroudeur. En 2011, pourtant, l’auteur embarque sur un voilier pour trois semaines d’expédition au Groenland. Il en tire aujourd’hui une bande dessinée, une fiction autobiographique. Nous avons poussé la porte de son atelier pour en savoir un peu plus. Rencontre…

Une vidéo et le reportage complet ici