06 Nov

Carte blanche pour un bleu : la soixantième aventure des Tuniques Bleues signée Lambil et Cauvin

1507-1Oui, vous avez bien lu, Carte blanche pour un bleu est la soixantième aventure des Tuniques Bleues. Il fallait marquer le coup, les auteurs l’ont fait avec un récit qui nous invite à remonter le temps et les albums…

Soixante albums, ça en fait des balles et des batailles perdues, des morts au champ d’honneur et des gueules cassées. Et comme souvent, cette présente aventure s’ouvre par un plan large sur une nouvelle tragédie : des hommes à terre, des canons qui fument et des brancardiers affairés à sauver les rares survivants.

Blutch s’en est bien tiré, son cheval a fait un malaise au moment de charger. Classique ! Mais Chesterfield, lui, est dans un drôle d’état. Pas de blessure apparente mais un traumatisme crânien qui l’a rudement secoué. Depuis, il ne bouge plus, il est sourd et muet. Un légume quoi !  Pour le sortir de là et lui éviter l’exclusion de l’armée, une seule solution : provoquer un électrochoc en lui faisant revivre des situations qui l’auraient marqué dans le passé . Blutch, son complice de toujours, a 30 jours pour le rendre à la vie…

Soixante aventures, quarante-huit ans de vie commune pour le caporal Blutch et le sergent Chesterfield et 1507-1-1toujours ce même humour accompagné d’un soupçon d’antimilitarisme, la série des Tuniques Bleues est une référence dans le monde du Neuvième art. La preuve, dix-neuf auteurs et pas des moindres ont accepté de s’emparer des héros de Lambil et Cauvin le temps d’une histoire courte. Bodart, Clarke, Lapière, Munuera, Schwartz, Zidrou… et Blutch qui tire son nom de la série, sont au sommaire de ce véritable livre-hommage intitulé Des histoires courtes des Tuniques Bleues par.

Dix-neuf auteurs, autant de styles mais une passion identique pour ces deux personnages et cet univers créés en 1968. « Ce qui m’avait surtout saisi, dès la première lecture… » explique Blutch, « c’est que les personnages mourraient. Ça les plaçait sur une trajectoire fragile. Je me disais qu’il pouvait arriver n’importe quoi. J’étais vraiment attaché à Blutch et à Chesterfield, parce qu’il y avait justement une incertitude qui planait sur eux ». Une série patrimoniale et toujours dans la coup !

Eric Guillaud 

Carte blanche pour un bleu, Les Tuniques Bleues (tome 60), de Lambil et Cauvin. Editions Dupuis. 10,60€

Des histoires courtes des Tuniques Bleues par…, collectif. Editions Dupuis. 19€