29 Nov

Hip Hop Family Tree : l’épopée du hip hop racontée en BD par Ed Piskor aux éditions Papa Guédé

hip-hopune-tt-width-470-height-680-crop-1-bgcolor-000000-nozoom_default-1-lazyload-1-except_gif-1C’est une nouvelle qui devrait réjouir tous les amoureux de la culture hip hop, la saga de l’auteur américain Ed Piskor consacrée à la l’histoire de ce mouvement né dans le Bronx dans les années 1970 est enfin disponible en France…

Je ne suis pas un grand connaisseur du hip hop, pas vraiment un fan d’ailleurs, mais je suis toujours subjugué par la richesse de cette culture et sa proximité évidente avec la bande dessinée. Les deux univers se retrouvent dans cet ouvrage signé Ed Piskor, un auteur américain que certains d’entre vous ont peut-être découvert en France avec l’album Wizzywig paru chez Dargaud en 2013, album où il était question d’un hacker en série.

Changement de sujet avec Hip Hop Family Tree qui raconte ni plus ni moins l’épopée du hip hop, en commençant par le début, les soirées de Dj Kool Herc dans un South Bronx en ruine. Nous sommes au milieu des années 70, DJ Kool Herc invente la technique du « Merry-go-Round » (jouer avec deux disques identiques sur deux platines différentes) et le monde de la musique s’en trouve transformée.

Le rap est né. Et ses pionniers ont pour noms Grandmaster Flash, Grandwizard Theodore ou encore Afrika Bambaataa, le fondateur de la Zulu Nation, une organisation internationale quoi joua un rôle primordial dans la diffusion du hip hop à travers la planète en prônant la paix, la connaissance, la sagesse dans un New York confronté aux gangs.

Au fil des pages, Ed Piskor nous parle de cette culture hip hop naissante en Amérique et plus largement de la culture black et de la société américaine des années 70. On y croise beaucoup de stars du rap mais aussi du graff comme Fred Fab Five ou de la peinture comme Jean-Michel Basquiat, de la pop comme Deborah Harry (Blondie) ou encore du cinéma comme Malcom X.Couvertureblack music

Un livre très dense et passionnant à offrir avec un autre ouvrage portant lui-aussi sur la culture black, l’excellent Petit livre Black Music de Bourhis et Bruno chez Dargaud dont vous trouverez la chronique ici.

Eric Guillaud

Hip Hop Family Tree, de Ed Piskor. Editions Papa Guédé. 26€

© Papa Guédé / Ed Piskor

© Papa Guédé / Ed Piskor

27 Nov

La Casa, une édition anniversaire de la BD de Victor Hussenot chez Warum?

LaCasa-Warum2016-3DLa case, la casa, la maison, un espace restreint sur une planche de bande dessinée mais un terrain de jeu et d’aventure incroyable. Tout peut s’y produire, le monde entier peut la traverser, l’investir, en repartir. La preuve avec Victor Hussenot et cette bande dessinée publiée chez Warum?…

Dans cet album initialement paru en 2011, aujourd’hui réédité à l’occasion des 11 ans de la maison d’édition, les cases s’envolent, dégringolent, s’organisent, se désorganisent, apparaissent, disparaissent, s’animent, se meurent, se remplissent, se vident et donnent vie à des petites histoires qui flirtent avec l’humour, l’absurde. La case, cet espace limité par quatre traits, devient un personnage à part entière.

« Pour La Casa… », explique l’auteur dans une interview accordée à Du9.org et publiée dans les dernières pages du livre, « je voulais justement être libre, presque qu’il n’y ait pas d’histoire. Pourtant, il y a des personnages dessinés et imprimés sur du papier qui interagissent avec des cases, que font ils ? Cela m’intéressait de me dire qu’ils étaient là, dans la page, mais qu’aucune sorte de récit ne venait les emmerder. Je voulais voir ce qui se racontait tout seul, comme ça, en posant des personnages sur une planche blanche, comme si je leur disais : vas-y, débrouille-toi maintenant ».

En voyant ces pages, on pense tout de suite à Marc-Antoine Mathieu et notamment à sa série Julius Corentin Acquefaques qui n’a de cesse de revisiter, triturer, malaxer, renverser les codes narratifs. Et on a raison de penser à cet auteur même si Victor Hussenot développe un univers et une vison de la BD bien à lui. La Casa comme Julius Corentin Acquefaques explore les limites du médium bande dessinée. « L’OuBaPo m’a profondément touché, car j’ai vue dans les contraintes une manière de représenter visuellement des questions existentielles et temporelles avec la boucle (Morlaque) par exemple, un peu comme Escher que j’aimais beaucoup aussi ».

Cette réédition cartonnée offre de nouvelles pages couleurs ainsi qu’une longue interview de l’auteur. Pour ceux qui rêvent de faire exploser les cases !

Eric Guillaud

La Casa, Victor Hussenot. Editions Warum?. 18 €

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17 Nov

L’Invitation : la BD de Jim et Mermoux qui a inspiré le film de Michaël Cohen vient d’être rééditée

9782749308333_cgQuestion! Que faites-vous si votre meilleur ami tombe en panne de voiture à plusieurs kilomètres de chez lui, en pleine nuit, et vous appelle à l’aide ?

Réponse 1. Vous le laissez déposer un message sur votre répondeur, que vous consulterez tranquillement le lendemain matin ? Réponse 2. Vous décrochez et l’envoyez promener ? Réponse 3. Vous sortez de votre lit d’un bond, d’un seul, et partez à son secours ?

Entre ces trois solutions, Raphaël hésite et, finalement, privilégie l’amitié au repos bien mérité. Un effort surhumain d’autant que son pote de toujours, Léo, est à plus d’une heure de route. Mais arrivé sur place, Raphaël se rend compte que le fameux copain n’est pas du tout en panne… Non, Léo a tout simplement voulu tester la solidité de leur amitié. « A 3 heures du mat’, ça m’amusait de voir qui viendrait, qui viendrait pas… », dit-il ! Et Raphaël n’est pas le seul à avoir fait les frais de cette plaisanterie…

© Glénat / Jim et Mermoux

© Glénat / Jim et Mermoux

Cette histoire singulière a été inspirée au scénariste Jim par une expérience personnelle quand, il y a quelques années à la sortie d’un restaurant, sa voiture est lâchement tombée en panne. Coup de fil à un bon copain qui se défile. Deuxième coup de fil à une vieille copine qui sort de son lit et vient le dépanner.

« L’idée m’est restée en tête plusieurs années… », confie Jim,«m’effleurant régulièrement : et si j’appelais des copains à deux heures du matin pour voir réellement qui viendrait, qui ne viendrait pas ? Difficile de ne pas être tenté par l’idée; j’imagine les têtes enfarinées, sortir le champagne, se vanner au clair de lune… Ça m’amuse d’avance. Et puis, la peur de la déconvenue peut-être, la peur d’emmerder les gens que j’aime bien surtout, il m’a semblé que finalement je tenais peut-être là un plus joli départ de fiction que de vraie vie… ». 

© Glénat / Jim et Mermoux

© Glénat / Jim et Mermoux

Initialement publié en 2010, L’album est aujourd’hui rééditée à l’occasion de la sortie en salles du film de Michaël Cohen, L’Invitation, avec Nicolas Bedos dans le rôle principal.

Un roman graphique plein d’humour autour de l’amitié et de notre relation aux autres. Une très belle invitation… à la réflexion, traitée en partie comme une pièce de théâtre et superbement mise en images et en couleurs !

Eric Guillaud

L’Invitation, de Jim et Mermoux. Editions Glénat. 17,50 €

Le Petit livre Black Music : cinq questions à Brüno

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Certains mettent des images en musique, eux font le contraire. Le Nantais Brüno et son complice Hervé Bourhis viennent d’illustrer leur passion pour les musiques noires américaines. Un album complètement funk à nous faire ressortir la platine et les microsillons du placard. 

D’où te vient cette passion pour la musique noire américaine ?

Brüno. C’est venu petit à petit, au fil de rencontres, d’échanges de disques avec des copains, de temps passé dans les médiathèques… je suis passé par la new wave, l’indus, le rock psyché, le prog… je suis arrivé au jazz par le free, puis sont venus la soul et le funk. Et depuis je n’écoute quasiment plus que du jazz et de la soul.

Est-ce qu’elle a eu une influence sur ton dessin ?

Brüno. Je ne pense pas, mais elle m’accompagne lorsque je travaille, est c’est déjà un luxe fantastique que de pouvoir écouter de la musique en bossant.

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La chronique de l’album ici

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Comment vous êtes-vous connectés toi et Hervé autour de cet album?

Brüno. Nous nous connaissons depuis un certain temps, et lors de nos échanges sur la musique, partageant la meme passion pour la pop noire US, on s’est dit que ce serait chouette de faire un livre sur le sujet. Avec le « Petit Livre Rock » (suivi par le Petit Livre Beatles, et ceux sur la 5eme république et la BD), Hervé avait déjà inauguré une formule narrative qui fonctionne parfaitement, à mi-chemin de la BD et du texte illustré. Notre livre s’inscrit dans cette veine.

© Dargaud / Bourhis & Brüno

© Dargaud / Bourhis & Brüno

Comment avez-vous procédé pour son élaboration ?

Brüno. Pour le contenu, nous avons mis le jazz de côté, estimant que le sujet mériterait un livre à part entière. La répartition des dessins : à moi les BD et les pochettes d’albums principales, à Hervé tout le reste !!! On s’est souvent concerté sur le contenu, sur le choix des disques, des artistes etc. L’éditorial et la mise en page ont été réalisé par Hervé. D’autre part, heureusement qu’Hervé (qui est plus éclectique que moi) était là pour défricher le hip hop, par exemple. Mais le plus important, est que ce livre nous a aussi permis de découvrir et d’écouter plein de choses que nous ne connaissions pas ou peu !

Si tu devais retenir de toutes ces pages un artiste, un album, une chanson…

Brüno. what’s Going On, de Marvin Gaye, un superbe album et surtout le premier vinyle que j’ai acheté.  Et la même année, 1971, dans un genre plus obscur, Black Ivory de Wanda Robinson, de la poésie black adolescente tristounet sur fond de jazz groggy.

Merci Bruno.

La Chronique de l’album est à découvrir ici

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Prix Rodolphe Töpffer 2016 : Adam, Goerg, Zep, Campi, Guibert et Meurisse sélectionnés

PlancheS_52641Le jury 2016 des Prix Rodolphe Töpffer a sélectionné pour le Prix Töpffer Genève Peggy Adam (Plus ou moins…L’Hiver), Sacha Goerg (Nu), Zep (Un Bruit étrange et beau), pour le Prix Töpffer international, Thomas Campi (Macaroni !), Emmanuel Guibert (Martha & Alan), Catherine Meurisse (La Légèreté)

C’est la vingtième année que la ville de Genève récompense avec le Prix Töpffer international la meilleure bande dessinée en français parue dans l’année, et avec le Prix Töpffer Genève le meilleur album réalisé en 2016 par un(e) Genevois(e).

En 2015, les lauréats étaient Killoffer pour l’album « Killoffer tel qu’en lui-même enfin », Alex Baladi pour « Autoportrait (13.11.13 – 14.11.14) », Maurane Mazars pour « Acouphènes »

La proclamation des lauréats aura lieu le 9 décembre.

Plus d’infos ici

13 Nov

Les Voyages d’Anna : une réédition augmentée du carnet de voyages d’Emmanuel Lepage

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Je vous présentais il y a quelques semaines ici-même Les Voyages d’Ulysse, un livre absolument somptueux d’Emmanuel Lepage, Sophie Michel et René Follet publié par le galeriste Daniel Maghen. Un livre de 272 pages qui nous embarquait à bord du navire L’Odysseus pour un voyage à la croisée de la mythologie grecque, de la peinture, de la littérature et de la bande dessinée. Ce nouvel album, Les Voyages d’Anna, n’en est pas la suite mais plus exactement le début du récit, il s’agit d’une réédition enrichie d’un ouvrage paru il y a une dizaine d’années…

Tout a commencé ici dans les pages de ce livre paru en 2005. Une histoire d’amour extraordinaire qui nous entraîne de Venise à l’Île de Pâques en passant par la Guinée espagnole, le Cameroun, le Mexique, le Pérou et même l’Antarctique. On y retrouve le peintre Jules Toulet et sa muse, Anna, par l’entremise de leur correspondance. 120 pages d’illustrations au crayon, à l’encre, à l’aquarelle, des esquisses aussi… et des lettres d’amour d’une beauté incroyable pur un carnet de voyages singulier.

Aux pinceaux et à la plume, deux Bretons, Emmanuel Lepage qui nous a déjà ébloui de son talent de dessinateur- voyageur avec des livres tels que Printemps à Tchernobyl ou Voyage aux îles de la désolation, et Sophie Michel, professeur de français. A noter également le remarquable travail sur l’album de Vincent Odin, conseiller artistique.

Si vous avez craqué récemment pour Les Voyages d’Ulysse, et apparemment vous êtes nombreux, alors il n’y a aucune raison pour que vous ne craquiez pas pour celui-ci. Les deux sont indissociables… et d’une très grande beauté !

Eric Guillaud

Les voyages d’Anna, d’Emmanuel Lepage, Sophie Michel et Vincent Odin. Editions Daniel Maghen. 29€

12 Nov

À tous les coups c’est Spirou! : Le retour du grand dessinateur Alec Severin chez Dupuis

Capture d’écran 2016-11-11 à 15.45.37Nous étions quelques-uns à nous demander où il était passé. Alec Severin, aka Al Severin, aka Al, était et est encore une référence dans le milieu de la BD malgré une production ultra-confidentielle et une absence du catalogue des grands éditeurs depuis une grosse vingtaine d’années. Mais, Alec Severin est finalement de retour chez Dupuis avec un album qui revisite l’univers de Spirou…

« Je ne veux pas faire de la BD comme on la conçoit aujourd’hui », avait-il déclaré en 2008 dans une interview accordée au site actuabd.com. Et d’annoncer sa décision d’arrêter la BD ! Ce qu’il ne fît heureusement pas. Depuis des années déjà, l’artiste se faisait rare, absorbé par son engagement religieux. Alec Severin est témoin de Jéhovah.

Absorbé par la religion et par l’édition, avec son propre label sous lequel il a publié  plus d’une vingtaine d’ouvrages aux tirages confidentiels et aux formats très variés, parfois fantaisistes comme Bill Rocket, de la taille d’un timbre poste, tiré à 26 exemplaires signés et dotés d’un ex-libris. Une BD à lire à la loupe.

L’édition. Un amusement, une passion, plus qu’un métier pour ce très grand dessinateur qui qualifie son style graphique d’académique.

Avant ses expérimentations éditoriales, Al Severin avait signé quelques albums clés comme Lisette chez Delcourt, A Story of War chez Michel Deligne, Big Cosmos chez Cosmos Comics, La Machine à explorer le temps et Harry sauve la planète aux éditions Lefrancq…

Un style, une marque, un esprit qui marqua pas mal de lecteurs et dessinateurs.

Et le revoici, donc, en très très grande forme avec ce magnifique album à l’italienne, À tous les coups, c’est Spirou!, réunissant quatre récits complets, des aventures humoristiques à l’atmosphère savoureusement rétro, au dessin d’une souplesse incroyable, aux visages d’une expressivité remarquable et aux personnages féminins d’une très grande sensualité. Il y a du génie dans l’air !

Eric Guillaud

À tous les coups, c’est Spirou!, de Al. Éditions Dupuis. 20,50€

© Dupuis / Al

© Dupuis / Al

11 Nov

13/11 reconstitution d’un attentat : la chronologie des événements du 13 novembre à Paris par Anne Giudicelli et Luc Brahy chez Delcourt

9782756083810_cgIl fallait s’en douter. À l’approche de la date anniversaire, les documentaires consacrés à la nuit tragique du 13 novembre 2015 allaient fleurir pareillement aux tombes des nombreuses victimes. À la télévision bien sûr mais aussi en bande dessinée, vecteur privilégié du reportage depuis quelques années maintenant. 13/11 Reconstitution d’un attentat est l’un d’entre-eux. Pas de révélations fracassantes mais un angle singulier que la BD permet peut-être plus facilement que tout autre, à la fois factuel et critique, chronologique et global…

Un an déjà. Et des images qui ne nous quittent pas, qui ne nous quitteront jamais. Le Bataclan, les terrasses, le Stade de France, tous ces morts, tous ces blessés, ces cris, ces pleurs. Un an déjà et le Bataclan rouvre ses portes avec un concert de Sting. Une victoire de la liberté sur l’obscurantisme, mais pour combien de temps ? Depuis Charlie Hebdo, nous savons tous très bien que les terroristes peuvent frapper n’importe où, n’importe quand, et surtout là où on les attend le moins.

Comme précisément cette nuit du 13 novembre. Pourquoi cette terrasse et pas celle d’à côté ? Pourquoi ce jeune-homme et pas cette femme ? Pourquoi le Stade de France et le Bataclan ? L’album 13/11 Reconstitution d’un attentat ne répond pas à ces questions directement mais décrit de façon très minutieuse la chronologie des attentats ainsi que leur préparation.

© Delcourt / Brahy & Giudicelli

© Delcourt / Brahy & Giudicelli

Mais le récit ne s’arrête pas là. Anne Giudicelli, éminente spécialiste française du terrorisme au Moyen-Orient et au Maghreb, auteure de plusieurs ouvrages sur la question, et Luc Brahy, dessinateur notamment de Zoltan, Cognac et de Complot, nous entraînent dans les coulisses du pouvoir, mettant en images la responsabilité de nos dirigeants dans cette situation de guerre, avec un François Hollande déterminé – ou fortement conseillé – à  poursuivre les frappes contre Daesh sur le sol Syrien, et un Bachar Al-Assad au jeu ambigu. « Je voulais montrer… », déclare Anne Giudicelli dans une interview accordée au site du Figaro, « que l’évolution des positions françaises sur le conflit syrien a contribué non pas à avancer dans la lutte contre le terrorisme mais au contraire à nous exposer davantage et à entraîner plus encore de pertes civiles ».

Les auteurs reviennent aussi sur une visite de parlementaires français en Syrie le jour même des attentats, une visite de fait un peu passée inaperçue ou volontairement tombée dans les oubliettes de l’histoire.

© Delcourt / Brahy & Giudicelli

© Delcourt / Brahy & Giudicelli

Confidences, témoignages, éléments d’enquête… 13//11 Reconstitution d’un attentat est le fruit d’un remarquable travail d’investigation et de documentation. De son côté, le graphisme de Luc Brahy, sobre et réaliste, apporte une force et une certaine forme de retenu au récit. 124 pages pour comprendre ce qui s’est passé ce 13 novembre. Un témoignage pour les générations futures!

Eric Guillaud

13/11 Reconstitution d’un attentat, de Anne Giudicelli et Luc Brahy. Editions Delcourt. 14,50€