06 Jan

Le Festival d’Angoulême « aime les femmes » et annonce qu’il va ajouter des noms d’auteures dans la liste des éligibles au titre du Grand Prix 2016

Face au tollé soulevé par la publication de la liste 100 % masculine des auteurs éligibles au Grand Prix 2016, le FIBD fait marche arrière et s’explique dans un long post publié sur son compte Facebook.

« Le Festival d’Angoulême aime les femmes… mais ne peut pas refaire l’histoire (de la bande dessinée)« , précisent les organisateurs. 

Accusé de sexisme, confronté à la fondre des auteurs éligibles au Grand Prix qui souhaitent voir retirer leur nom de la liste comme Sattouf ou Davodeau, le FIBD se défend et affirme que « si l’on veut juger de l’action du Festival par rapport aux auteures au regard du temps présent, c’est vers sa Sélection Officielle qu’il convient de se tourner (elle prend en compte les livres parus pendant l’année écoulée). Pour l’édition 2016 de l’événement, celle-ci fait apparaître des créatrices dans une proportion tout à fait significative (25% des livres alors que la représentation de celles-ci parmi l’ensemble des auteur.e.s est inférieure à 15%). »

Et de poursuivre en déclarant : « Même si le Festival déplore que sa relation aux auteures puisse être considérée, en la circonstance, par le prisme réducteur du Grand Prix, il comprend très bien qu’aujourd’hui des femmes et des hommes soient sensibles à cet enjeu de la présence des créatrices dans la bande dessinée. Il comprend également que la dimension symbolique qui s’attache à lui, en tant qu’événement phare, puisse être l’occasion, pour elles et eux, de faire entendre cette préoccupation et la défense de cette cause. Et si finalement, ce débat d’aujourd’hui permettait de la faire avancer concrètement et constituait un marqueur pour les années à venir, le Festival aurait apporté sa contribution. En conséquence, le Festival va, sans enlever aucun autre nom, introduire de nouveau des noms d’auteures dans la liste des sélectionnés au titre du Grand Prix 2016. »

Sage décision, reste maintenant à connaître les noms de ces auteures.

Eric Guillaud