03 Nov

Interview express de Louise Joor, Mention spéciale du jury aux Utopiales pour Kanopé

© Louise Joor

© Louise Joor

Fin des Utopiales ce lundi soir, chacun a regagné sa galaxie, Louise Joor, sa Belgique, avec dans les bras ou dans les poches sa Mention spéciale du jury pour l’album Kanopé paru aux éditions Delcourt. Interview…

Vous revenez du festival de science fiction de Nantes avec la mention spéciale du jury pour l’album Kanopé. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?

Louise Joor. Une reconnaissance, un très bel encouragement et beaucoup d’émotion. D’autant plus que le jury était, excepté pour le président qui était lauréat de l’année précédente, uniquement composé de lecteurs.

© Delcourt / Joor

© Delcourt / Joor

L’écologie est un thème récurent en science fiction, est -ce pour vous un thème primordial qui pourrait devenir également récurent dans votre œuvre ?

L.J. C’est un thème primordial oui, qui m’accompagne dans ma vie de tous les jours et qui m’accompagnera donc également dans mes futurs bande dessinées, même si ce sera parfois moins apparent que ça l’est dans Kanopé.

Quel est l’album BD qui vous a le plus marqué dans votre jeunesse et quel a été son influence sur votre travail ?

L.J. Je ne pourrai pas citer un album BD en particulier qui m’aurait marqué dans ma jeunesse car j’ai toujours été baignée dedans, mes références se sont très tôt diversifiées et mélangées.

Par contre, dans mes influences actuelles (toujours très nombreuses), je peux par exemple citer « Alim le tanneur » de Wilfrid Lupano et Virginie Augustin, « Bone » de Jeff Smith, « Trois ombres » de Cyril Pedrosa et comme Maitre de référence, Hayao Miyazaki pour ses films d’animation tels que « Mon voisin Totoro », « Princesse Mononoké » ou « Le voyage de Chihiro ».

© Delcourt / Joor

© Delcourt / Joor

Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ?

L.J. Sur une nouvelle série d’aventure (de deux tomes pour le moments) qui paraitra également aux Editions Delcourt et mettra en scène des sociétés de petits hommes qui vivent au contact des insectes.

Merci Louise

Propos recueillis par Eric Guillaud le 3 novembre 2014

Retrouvez la chronique de l’album ici

Un océan d’amour : Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione dans le même bateau

album-cover-large-24644On connaissait Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione pour leurs créations respectives, L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu ou Ma révérence pour le premier, Toby mon ami, Match ou encore Âme perdue pour le second. Les voici aujourd’hui réunis autour d’une histoire qui a tout d’une déclaration d’amour. Sur plus de 200 pages, le Français et l’Italien mettent en scène, et de façon magistrale, une mer aussi puissante que fragile, aussi meurtrière que nourricière, propice à toutes les grandes aventures humaines, à toutes les dérives aussi. Alors que des bateaux-usines dézinguent les ressources naturelles d’un coup de filet  et que des cargos dégazent tranquillement au large, un petit marin breton à grosses lunettes quitte sa dulcinée bigoudène pour une journée de pêche qui va tourner à la tragédie quand le moteur de son vieux rafiot ira se mêler les hélices dans le filet d’un énorme navire. Panique à bord et panique à terre pour sa Bretonne qui ne le voyant pas revenir partira à sa recherche…

Quand un auteur de talent s’unit à un autre auteur de talent, alors forcément on ne peut obtenir qu’un album époustouflant. C’est comme la cuisine avec de bons ingrédients, c’est tout de suite plus succulent. Et de fait Un Océan d’amour est un bijou graphique et narratif sans une once de parole. À en rester muet d’admiration !

Eric Guillaud

Un Océan d’amour, de Lupano et Panaccione. Editions Delcourt. 24,95 €

01 Nov

Utopiales 2014 : le palmarès

Capture d’écran 2014-11-02 à 11.27.20

Le Festival International de Science-Fiction de Nantes, a décerné samedi ses prix. On commence par la BD avec le Prix de la meilleure bande dessinée de science-fiction qui revient à Punk Rock Jesus, de Sean Murphy, aux Éditions Urban Comics, et la Mention spéciale du jury à Kanopé, de Louise Joor, aux éditions Delcourt.

Les autres prix

Prix Julia Verlanger

« L’esprit du Melkine » d’Olivier Paquet, Éditions L’Atalante, 2013

Prix Extraordinaire

Chris Foss

Prix du meilleur scénario de jeux de rôle

« Les Brumes de Saint-Mal » (pour le jeu Les Larmes du Cardinal) de Pierre Éric Mouton

Prix du meilleur jeu vidéo réalisé à la Game Jam

« Neuromance » de Bastien Kerspern (GD), Charles Perinet (GD), Rémi Gourrierec (Graph), Alain Puget (Graph et Dev), Pierre Chabiland (Dev), Louis Godart (SD)

Prix du Jury – compétition internationale de courts métrages

« Reset » de Marcus Kryler et Fredrik Åkerström, Suède, 2012

Mention spéciale du jury :

« Triad » de Bradley Oliver-White, Grande-Bretagne, 2013

Prix du public – compétition internationale de courts métrages

« The Nostalgist » de Giacomo Cimini, Grande-Bretagne, 2014

Grand Prix du Jury – compétition internationale de longs métrages

« The Midnight After » de Fruit Chan, Chine / Hong Kong, 2014

Mention spéciale du jury pour l’interprétation :

du morse, de son créateur et de l’enquêteur de la Sûreté du Québec dans « Tusk » (de Kevin Smith, États-Unis, 2014) : Justin Long, Michael Parks et Johnny Depp

Prix Syfy du public – compétition internationale de longs métrages

«Predestination » de Michael et Peter Spierig, Australie, 2014

Prix Utopiales Européen Jeunesse

« Pixel Noir » de Jeanne-A Debats, Éditions Syros Jeunesse, 2014

Mention spéciale du jury :

« Automne » de Jan Henrik Nielsen (traduit par Aude Pasquier), Éditions Albin Michel, 2014

Prix Utopiales Européen

« Sumerki » de Dmitry Glukhovsky, Éditions L’Atalante, 2014
Eric Guillaud