10 Fév

Perico, un polar sans concession signé Hautière et Berthet chez Dargaud

Couv_203327C’est toujours un immense plaisir que de retrouver le génial et limpide coup de crayon de Berthet, plus encore lorsqu’il est accompagné d’un scénario intelligent.

Et c’est encore une fois le cas avec Perico, un polar écrit par Régis Hautière, l’un des scénaristes les plus en vue du moment. L’animateur des séries Aquablue, Abélard, La guerre Les Lulus ou encore Vents Contraires Eh oui quand même – manie le conte, l’humour, la science fiction ou le polar avec la même dextérité. La preuve avec Perico, un petit bijou qui inaugure de très belle façon une nouvelle collection dédiée au polar, tout simplement appelée Ligne Noire et dont chaque album sera mis en images par Berthet.

Et l’histoire dans tout ça ? Perico nous entraîne dans le Cuba des années 50, 1958 plus précisément, quelques mois avant la révolution castriste. Les Américains sont encore nombreux sur la place pour faire du commerce et des affaires plus ou moins légales, plutôt moins d’ailleurs. Mais la tension est palpable dans tout le pays et notamment à La Havane où un Américain, justement, se fait dessouder à la sortie d’un casino. Un meurtre de plus parmi tant d’autres ? Pas vraiment, sans que l’on sache exactement pourquoi, ce meurtre-là met en colère le dictateur Batista et le chef de la pègre locale Santo Trafficante. Le jeune Joacquin, modeste serveur, et Elena, une jeune et belle chanteuse se retrouvent mêlés bien involontairement à l’affaire. Pourchassés par les hommes de Batista, ils rejoignent les côtes américaines, direction Hollywood…

Eric Guillaud

Perico, de Hautière et Berthet. Editions Dargaud. 14,99 euros

L’info en +

La galerie Champaka à Bruxelles propose un exposition autour de l’album Perico du 14 février au 9 mars.PlancheS_41096

09 Fév

Paris Manga & Sci-Fi Show : 3 albums à découvrir

17ème édition Paris Manga & Sci-Fi Show

17ème édition Paris Manga & Sci-Fi Show

La 17ème édition pour le Paris Manga & Sci-Fi Show s’achève. Réunissant deux fois 70 000 amateurs lors de ses deux sessions annuels, ce salon de la Porte de Versailles est le petit frère de la Japan Expo, le blockbuster européen des fans de manga, de comics et de jeux vidéo. Entre fourre–tout et programmation pointue, les organisateurs préfèrent parler de festival ouvert à tous, aux familles comme aux férus de cases et de bulles. Voici notre choix de trois albums à découvrir : un manga historique : Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki, une uchronie française : Métropolis par Serge Lehman et Stéphane de Caneva et une BD jeunesse : Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin.

Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki © Komikku éditions

Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki © Komikku éditions

Le grand Hannibal, le carthaginois qui réussit l’exploit de traverser les alpes avec ses éléphants pour tenter de conquérir Rome, était il atteint de strabisme ? C’est une des surprises que réserve la lecture d’Eurêka !, une trouvaille parue au japon en 2002 et qui vient d’être traduite en français par la petite maison d’éditions Komikku. L’histoire reprend le mythique siège de Syracuse défendue par les inventions d’Archimède. Elle se déroule pendant la 3ème guerre punique entre Rome et Carthage. La cité sicilienne tente de profiter de la situation pour recouvrir son indépendance face à la tutelle romaine. C’est l’occasion pour le lecteur de mettre un visage sur l’auteur d’un théorème bien connu des collégiens : Archimède, l’auteur d’Eurêka (« j’ai trouvé ! » en grec). Le savant est aussi célèbre pour avoir aider à la sécurisation de sa ville. C’est là où le mangaka Hitoshi Iwaaki prend des libertés avec la réalité historique. Pour notre plus grand plaisir défilent alors toute sorte de machines, plus redoutables les unes que les autres, pour défaire la flotte et les armées romaines. Mêlant minutie dans la reconstitution des soldats, delà topographie des batailles et un récit amoureux, l’auteur nous séduit jusqu’au final, la mise en image de la légende de l’embrasement à distance de voiles des bateaux du Général Marcellus grâce au soleil et des miroirs.

Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki © Komikku éditions

Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki © Komikku éditions

 

Ne vous arrêtez pas à la couverture incompréhensible pour ma part : un œil, une oreille, un détail agrandi dans une loupe ??? Par contre, n’hésitez pas à découvrir les aventures en One-shot de Damippos, un spartiate devenu disciple d’Archimède, dans ce récit historique bien documenté.

Eurêka ! par Hitoshi Iwaaki © Komikku éditions

Métropolis par Serge Lehman et Stéphane De Caneva © Delcourt

Métropolis par Serge Lehman et Stéphane De Caneva © Delcourt

13 mai 1935 – des événements étranges se déroulent dans Métropolis, la capitale de l’Interland : un livre sur les Croix de Bois de Roland Dorgelès apparaît en vitrine d’une librairie, une statue d’un soldat inconnu remplace du jour au lendemain celle d’un phycien et philosophe autrichien Ernst Mach. Cela ne vous paraît pas étrange ? Cela l’est pour l’inspecteur Gabriel Faune. Depuis plus de 60 ans, le pays est en paix, la 1ère guerre mondiale n’a pas eu lieu et donc personne ne sait ce qu’est un poilu et Dorgelès n’a pu faire le récit de ses combats dans les tranchés. Un an plus tôt, un terrible attentat meurtrier a été perpétué. C’est le point de départ de cette thriller uchronique raconté avec brio par Serge Lehman, l’auteur remarqué de Masqué. Au fil de l’enquête sur de « vielles choses mortes », le lecteur croisera le docteur Freud et son Traumdeutung, Winston Churchill dans son club de fumeurs de cigares de la rue K, Peter Lore ans M le maudit ? autant de personnage réels dans une fiction qui créent de riches entrechocs de sens.

Métropolis par Serge Lehman et Stéphane De Caneva © Delcourt

Métropolis par Serge Lehman et Stéphane De Caneva © Delcourt

Les plus étonnants ce sont Aristide Briand et Gustav Streseman, artisan de la paix et nouveau dirigeant de cet Interland, un espace neutre entre la France et l’Allemagne, dont le héros est devenu à sa naissance le citoyen numéro 1. C’est le premier tome de 4 volumes, dans lesquels nous devrions voir apparaître la figure du mal absolu, Adolf Hitler. Souhaitons que le prochain à venir à la rentrée sera aussi haletant et graphiquement mené de main de maitre par Stéphane De Caneva (Sept Clones) Je vous recommande ses grandes cases muettes pleine page d’une grande virtuosité.

Pour feuilleter l’album c’est ici.

Métropolis par Serge Lehman et Stéphane De Caneva © Delcourt

Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin © Gallimard

Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin © Gallimard

Imaginez un nouveau programme scolaire où toutes les matières seraient basées à partir de jeux vidéo. Les sciences naturelles se consacrent à l’étude de monstres, le français au scénario de jeux de rôle, l’anglais devient un cours de langue elfique et l’histoire sert de contexte pour l’heroic fantasy ! Telles sont les nouvelles directives de l’Education Nationale. Après tout, c’est la crise et le jeu vidéo est devenu la première industrie du loisir, la seule réellement florissante. Renversant pour le premier de la classe qui n’a jamais touché une console et doit recommencer avec des jeux d e base comme Pong. Une aubaine pour les geeks et autre cancres qui affichent des heures de combats sur WOW (comprenez World of Warcraft). Le proviseur est rapidement dépassé et un grand frère spécialiste des jeux en réseau prend le relais pour le plus grand bonheur des élèves. Kräkaendraggon, une utopie ? Pas si sûre car les malicieux auteurs Lewis Trondheim (Lapinot, Donjon) et Mathieu Sapin (Sardine de l’Espace, Akissi) déroulent la logique de leur postulat de départ avec humour et maintiennent le récit jusqu’au bout. Ensemble, ils réussissent à se moquer subtilement de l’ancien monde comme du nouveau. Le tour de force est de raconter l’histoire tout en consacrant à chaque planche un gag sur une planche. Nous en redemandons.

Didier Morel

Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin © Gallimard

Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin © Gallimard

Kräkaendraggon par Lewis Trondheim et Mathieu Sapin © Gallimard

La BO à se glisser entre les oreilles pour prolonger le plaisir :

General Elektriks – Take Back the Instant

07 Fév

Ici et ailleurs : des Histoires Dessinées. 1913 – 2013

Albums - Bande dessinée et immigration. 1913-2013

Albums – Bande dessinée et immigration. 1913-2013

Le 9ème art est de nouveau à l’honneur dans les musées parisiens. Après Astérix, qui vient tout juste de fermer ses portes à la B.N.F, rendez-vous au Palais de la Porte Dorée pour découvrir, jusqu’au 27 avril prochain, l’exposition intitulée Albums : des histoires dessinées entre ici et ailleurs.

Les albums de voyage que cette exposition nous invite à parcourir sont d’un genre un peu particulier. Non parce qu’ils se présentent sous une forme dessinée. Mais parce que les périples qu’ils évoquent sont ceux effectués par les migrants, ces explorateurs des temps modernes.

Les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

Pour partir ; cœurs légers, semblables au ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,

Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

N’en déplaise à Charles Baudelaire, peu de voyageurs correspondraient à cette définition qu’il nous propose dans son poème « Le Voyage », extrait des Fleurs du Mal. Ni les touristes d’aujourd’hui, qui parcourent de vastes distances pour leurs loisirs. Ni les migrants, qui se confrontent à l’inconnu  – et parfois au danger  – par nécessité. L’exposition organisée par le Musée de l’Histoire de l’Immigration entend montrer comment la figure du migrant a investi le champ de la bande dessinée dès le début du 20ème siècle, en relation directe avec les deux grandes périodes de flux migratoires : avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’émigration suit principalement le trajet Europe – Amérique (du Nord ou du Sud) ; après les années 1950, quand c’est  l’Europe qui devient terre d’accueil.

George-Mcmanus -Bringing Up Father

George-Mcmanus -Bringing Up Father

La première période migratoire, nous pouvons la suivre au travers des personnages inventés aux Etats-Unis par George McManus (1884 – 1954) dans Bringing Up Father (1913), ou plus récemment par Will Eisner (1917 – 2005) dans son récit graphique d’inspiration autobiographique : To the Heart of the Storm (1990). Ces deux dessinateurs, descendants de migrants européens, ont placé la  richesse de leur double appartenance culturelle au service d’une représentation distanciée des mœurs de la société américaine. Dans les deux cas, le pays d’accueil n’apparaît en rien comme un Eldorado : le Nouveau Monde n’est à l’abri ni des préjugés ni du racisme …

Four immigrants Manga - Henry Yoshitaka Kiyama

Four immigrants Manga – Henry Yoshitaka Kiyama

Le parcours du migrant dans son pays d’accueil est semé d’embûches, mais il ne sort pas toujours valorisé par la succession de ses mésaventures. Ainsi en va-t-il des personnages inventés par Henry Yoshitaka Kiyama dans les années 1930 : les quatre émigrés japonais qui se retrouvent à San Francisco font face dans leur quotidien à la xénophobie ambiante tout en manifestant leur sentiment de supériorité par rapport aux autres migrants venus de l’Asie, comme les Chinois. A chacun son bouc émissaire …

Le seul émigré à conquérir le statut de héros dans la bande dessinée américaine des années 1930, c’est Superman. Et oui, n’oublions pas que ce super-héros créé par Jerry Siegel et Joe Shuster vient d’une autre planète et qu’il est un enfant adopté !

L’exposition s’attache dans un second temps à nous présenter des dessinateurs francophones qui, depuis les années 1950, puisent leur inspiration dans une histoire personnelle ou familiale liée à l’immigration, depuis René Goscinny à Marguerite Abouet, en passant par Enki Bilal ou Marjane Satrapi.

Les Indésirables - Reportages - Joe Sacco

Les Indésirables – Reportages – Joe Sacco

En parallèle, elle met en évidence le désir de certains dessinateurs de rapprocher le 9ème art d’un travail d’investigation journalistique. Dans ces albums, le ton se veut moins léger ; la dénonciation des stéréotypes qui affectent le migrant s’inscrit dans un projet militant. L’enjeu de la fiction en images : dénoncer les conditions d’accueil des migrants en France, dévoiler les dangers auxquels sont confrontés les clandestins.

Petite Histoire des Colonies Françaises - Grégory Jarry et Otto T.

Petite Histoire des Colonies Françaises – Grégory Jarry et Otto T.

La B.D se fait alors plus sérieuse. Elle se veut le compte rendu de vies d’hommes et de femmes, évoque leurs espoirs, leurs ambitions, et leurs déconvenues. Elle entend offrir  une voix aux minorités confrontées à la discrimination. Et aussi inscrire les parcours individuels dans une mémoire collective, à l’exemple de Thomas Dupuis, dit Otto T. qui dans sa Petite Histoire des colonies françaises, avec Grégory Jarryrappelle aux lecteurs que :

Connaître leur histoire apprend à se connaître soi-même car, en vérité je vous le dis, l’homme civilisé descend de l’immigré.

La pépite d’or de cette exposition ? S’il vous faut une seule raison de vous rendre au Palais de la Porte Dorée, c’est sans hésitation l’album Où vont nos pères de Shaun Tan que je convoquerais. Point d’orgue du parcours, cette BD brille par son originalité et la force de son contenu : les planches ne contiennent aucune parole ; pas de commentaire de narrateur non plus pour éclairer ce silence des personnages ; tout est dans l’image ; une image qui s’inspire de photographies de migrants prises à Ellis Island au début du 20ème siècle pour créer un univers qui se veut la métaphore de toutes les migrations.

Là ou vont nos pères - Shaun Tan - Dargaud

Là ou vont nos pères – Shaun Tan – Dargaud

Le musée qui accueille cette exposition est un lieu chargé d’Histoire : construit à l’occasion de l’exposition coloniale de 1931, le Palais de la Porte Dorée a d’abord abrité le musée dit des colonies, transformé en musée des Arts africains et océaniens, avant de devenir celui de l’Histoire de l’immigration depuis une dizaine d’années. Un passage par le rez-de-chaussée pour observer le discours colonialiste des fresques de l’ancienne salle des fêtes et la décoration Art déco des deux bureaux officiels, « ça peut pas faire de mal ! ».

Loretta Giacchetto

Si vous visitez l’exposition Albums en famille, téléchargez auparavant le parcours conçu, c’est ici.

Albums – Bande Dessinée et Immigration. 1913 – 2013 jusqu’au 27 avril 2014

Musée de l’Histoire de l’Immigration – Palais de la Porte Dorée – Musée de l’histoire de l’immigration 293, avenue Daumesnil Paris 12e

Post-Scriptum :  Si d’aventure la lecture sans images ne vous rebute pas, un court roman de Daeninckx en relation avec le Palais de la Porte Dorée : Cannibale. A découvrir aussi dans son adaptation B.D par Emmanuel Reuzé !

Cannibale par Emmanuel Reuzé © Emmanuel Proust éditions

Cannibale par Emmanuel Reuzé © Emmanuel Proust éditions

04 Fév

Pas besoin d’être un écureuil pour aimer Un petit goût de noisette de Vanyda aux éditions Dargaud

91610999_o

Non, pas besoin d’être un écureuil pour aimer ce nouvel album de Vanyda d’autant qu’on y parle beaucoup plus des humains que des animaux.

Des humains et peut-être plus précisément des sentiments humains. Vous savez, l’amitié, l’amour, la passion et ce genre de chose. Oui oui ça existe encore et entre deux mauvaises nouvelles aux infos, le livre de Vanyda fait bougrement du bien. Une petite douceur rafraichissante dans un monde de grosses brutes enragés. Une petite douceur qui prend  la forme d’un recueil de récits courts, une quinzaine, autant de tranches de vies, de rencontres, de déclarations, de séparations, racontées avec beaucoup de finesse, de sensibilité, de poésie. Corentin, Manon, Barnabé, Benoît, Margaux, Abderrasak, Marlène… sont les héros de cet album, tous des jeunes adultes qui croquent la vie à pleines dents et y trouvent un petit goût de noisette. Et comme si le scénario intelligent ne suffisait pas à nous convaincre, l’album de Vanyda est un régal de graphisme épuré très influencé par le manga. C’est beau, c’est frais, c’est bien écrit, que demander de plus ? Un vrai coup de foudre!

Eric Guillaud

Un petit goût de noisette, de Vanyda. Editions Dargaud. 17,95 euros

03 Fév

Les Cobayes de Benacquista et Barral : quand des essais pharmaceutiques tournent mal !

Couv_cobayesIl a déjà un nom : le tripazepan vivanol. Mais il est connu pour l’instant sous le nom de code de M2 C2 T. Un anxiolytique nouvelle génération qui devrait selon ses concepteurs être plus performant et comporter moins d’effets secondaires, aucune altération de la conscience, pas de somnolence, pas d’accoutumance ni de dépendance.

Mais pour s’en assurer, il faut le tester. Et pour le tester, le laboratoire pharmaceutique Scott-Dumaz a besoin de trois cobayes, pardon trois volontaires, qui devront se plier à un protocole strict de 21 jours avec un chèque de 3500 euros à la clé. Pour Romain Sanders, Daniel Martinez et Moïra Parchiby, c’est l’occasion de se refaire une santé financière. Pour le reste…

Une chose est sûre, cette histoire n’est pas faite pour redorer le blason de l’industrie pharmaceutique même si ce n’est qu’une fiction brillamment orchestrée par Tonino Benacquista au scénario et Nicolas Barral au dessin, le fameux tandem à qui on doit déjà Dieu n’a pas réponse à tout. Un scénario original, une mise en images intelligente, quelques questions à droite et à gauche sur notre société… emballé c’est pesé Les Cobayes vous offrira un agréable moment de lecture.

Eric Guillaud

Les Cobayes, de Benacquista et Baral. Editions Dargaud. 17,95 euros

02 Fév

Angoulême : le palmarès du Festival international de la Bande Dessinée 2014

album-cover-large-21214Le 41e Festival International de la Bande Dessinée s’est achèvé ce dimanche avec la cérémonie officielle de remise des prix. Et les heureux élus sont :

– Prix du meilleur album à Come Prima, d’Alfred (Delcourt)

– Prix du public Cultura à Mauvais genre, de Chloé Cruchaudet (Delcourt)

– Prix jeunesse pour Les Carnets de Cerise, de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (Soleil)

– Fauve polar SNCF pour Ma révérence, de Lupano et Rodguen (Delcourt)

– Prix du patrimoine pour Cowboy Henk, de Kamaqurka et Herr Seele (FRMK)

– Prix spécial du jury à La Propriété, de Rutu Modan (Actes sud BD)

– Prix révélation pour Le Livre De Léviathan, de Peter Blegvad (L’Apocalypse) et Mon Ami Dahmer, de Derf Backderf (Ça et Là).

– Prix de la série à Fuzz & Pluck, de Ted Stearn (Cornélius)

– Prix de la bande dessinée alternative à Un Fanzine carré (revue éditée par Hécatombe – Genève)

Et le Grand prix de la ville d’Angoulême a été décerné à Bill Watterson pour son oeuvre Calvin et Hobbes

Les autres prix——————————————

– Prix Jeunes Talents, parrainés par la Caisse d’Epargne: 1er lauréat, Gabrielle Roque pour Léa, 2e lauréat, Juliette Mancini pour De la chevalerie, 3e lauréat, Mattéo Germain pour Catastrophe

 – Prix Jeunes talents Poitou-Charentes, parrainé par la Région, Mathieu Roda pour Isis, Seth et Osiris

 – Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, Noé Garcia pour Il était une fois, Bob…

– Prix Humour du Concours de la BD Scolaire, parrainé par Fluide Glacial, Martin Robic pour Western cafouillis

– Prix Graphisme du Concours de la BD Scolaire, Louis Pelosse, pour L’inconnu du métro

– Prix Scénario du Concours de la BD Scolaire, Emilie Daret pour Un héros pas comme les autres

– Prix Coup de Coeur du Concours de la BD Scolaire, Tristan Cottreau

– Prix des écoles d’Angoulême, avec la mairie et l’Inspection

académique de Charente, Hôtel Etrange Tome 4 de Katherine et Florian Ferrier (Sarbacane)

– Prix BD des collèges Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Dent d’ours Tome 1 de Max, Yann et Henriet (Dupuis)

– Prix des lycées Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Elfes Tome 3 de Olivier Peru et Stéphane Bileau (Soleil)

– Prix révélation blog, parrainé par la Caisse d’Epargne, Vraoum et Mauvais Esprit à Tarmasz pour son blog www.tarmasz.com.

 

Bill Watterson, créateur des aventures de Calvin et Hobbes Grand prix de la ville d’Angoulême

CalvinEtHobbes5_12112004L’Américain Bill Watterson, l’Anglais Alan Moore et le Japonais Katsuhiro Otomo étaient les trois derniers en lice pour le Grand prix de la ville d’Angoulême. C’est finalement Bill Watterson qui a été à l’instant couronné lors de la cérémonie de clôture du 41e Festival International de la Bande Dessinée.

Créée en 1985 et animée par Bill Watterson jusqu’en 1995, les aventures de Calvin et Hobbes ont été diffusées dans près de 2400 journaux, traduites dans 40 langues différentes et vendues à près de 30 millions d’exemplaires dans le monde…

Dans quelques minutes le palmarès complet…

 Eric Guillaud

Angoulême 2014 : le lauréat du Grand Prix sera… étranger

Calvin et Hobbes - Bill Watterson

Calvin et Hobbes – Bill Watterson

A quelques heures de la cérémonie de clôture du 41e festival international de la Bande Dessinée et de la remise des prix, une chose est d’ores et déjà sûre, le lauréat du Grand Prix 2014 sera étranger.

L’Américain Bill Watterson (Calvin et Hobbes), l’Anglais Alan Moore (From Hell) et le Japonais Katsuhiro Otomo (Akira) sont en effet les trois derniers en lice.

Le site du festival revient sur le parcours de ces trois géants du Neuvième art

Eric Guillaud