11 Jan

Chabouté adapte en BD le classique « Moby Dick » d’Herman Melville aux éditions Vents d’Ouest

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C’est l’une des oeuvres majeures de la littérature américaine, plusieurs fois adaptée avec plus ou moins de fidélité et de succès au cinéma, en album jeunesse ou encore en bande dessinée…

Rien que pour ce dernier média, Pahek et Pecau chez Delcourt, Gillon et Olliver chez Hachette, Will Eisner aux Editions USA, Patrick Mallet chez Treize Etrange se sont attaqués tour à tour au monument. Et c’est aujourd’hui Chabouté qui s’y colle. L’auteur de Quelques jours d’été, Zoé, Pleine Lune, Sorcières, Landru, Construire un feu ou plus récemment du magnifique Un peu de bois et d’acier nous prouve une nouvelle fois qu’il fait partie des plus belles signatures du Neuvième art, un orfèvre du noir et blanc, un génie de la narration, un amoureux des personnages aux caractères trempés, un savoureux raconteur. Chaque planche, chaque case, chaque trait respirent la grande aventure et participent à nous embarquer corps et âme sur le navire de l’inquiétant capitaine Achab pour une chasse à la baleine époustouflante, effrayante.

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L’interview de l’auteur à lire ici

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Un vrai défi pour Chabouté qui a dû « élaguer et trancher », confie-t-il dans une interview accordée à l’éditeur, « aller à l’essentiel tout en m’appliquant à ne pas me cantonner au simple récit d’aventure ou à la basique traque du cachalot blanc. J’ai tenu à conserver dans l’album le principe de découpage en courts chapitres du roman, garder l’omniprésence littéraire de Melville dans l’adaptation par l’intermédiaire de courtes citations qui introduisent l’action à venir de chaque chapitre, retrouver le côté manuscrit dans les têtes de chapitre de la bande dessinée où l’écrit devient graphique ».

Le dossier de presse parle d’une adaptation magistrale. C’est le cas ! Chabouté a su garder l’essentiel de l’esprit du roman tout en y glissant sa griffe comme ces silences qui rythment un récit dense et permettent de nourrir l’imaginaire du lecteur. « C’est l’intérêt et la force d’une simple image : elle peut avoir autant de poids, véhiculer et servir autant d’atmosphère et d’émotion qu’une longue description littéraire ». Un premier volet absolument magnifique et radicalement indispensable ! (en librairie le 15 janvier)

Eric Guillaud

Moby Dick (tome 1), de Chabouté. Editions Vents d’Ouest. 18,50 euros

Chabouté / Vents d'Ouest

Chabouté / Vents d’Ouest