09 Avr

La Douceur de l’enfer (tome 2), de Olivier Grenson. Editions Le Lombard. 16,45 euros.

San Francisco, avril 2005. Martha Summer est sous le choc ! Deux représentants du gouvernement viennent de lui annoncer que le corps de son défunt mari venait d’être identifié et allait être transféré pour recevoir les honneurs militaires. Martha Summer est d’autant plus sous le choc qu’elle est aujourd’hui une femme âgée et fragile et que son mari a disparu pendant la guerre de Corée il y a un peu plus de cinquante ans ! Invitée à se rendre à Séoul pour la cérémonie, Martha n’aura malheureusement pas le temps. Sur son lit de mourante, elle demande à son petit fils de la représenter. Billy Summer accepte la mission mais ne s’attend absolument pas à la découverte qu’il fera sur place. Le mari de Martha, son grand-père donc, n’est pas mort. Il vit en Corée du Nord. Et ce ne sera pas là sa seule surprise…

Suite et fin de cette aventure signée Olivier Grenson. L’auteur de Carland Cross, de La Femme accident ou encore et surtout des aventures de Niklos Koda nous entraîne en Corée pour le dénouement. Et quel dénouement ! Quelles révélations dans ce second tome ! A la fois responsable du dessin et du scénario, Olivier Grenson se révèle un auteur complet particulièrement talentueux. Habituellement adepte d’un graphisme réaliste très travaillé, il parvient ici à laisser filer son trait et à donner un aspect plus jeté à l’ensemble, notamment dans les scènes de guerre. « Avec cet album… », confie-t-il, « je voulais me libérer du beau dessin, de certaines retenues, même si le naturel revient au galop. Lâcher les choses, c’est un véritable combat, pour moi » . Un diptyque entre douceur et enfer ! E.G.