01 Déc

Waluk, de Emilio Ruiz et Ana Miralles. Editions Delcourt. 11,50 euros.

Avez-vous déjà entendu le ventre d’un ours blanc grogner ? Impressionnant ! Celui de Waluk n’arrête pas. Normal, il a faim. Très faim. Sa mère l’a abandonné. Ou peut-être a-t-elle été attrapée par quelques chasseurs d’ours. Quoiqu’il en soit, le voilà bien seul et affamé. Et ce n’est pas les quelques poissons morts, les algues en décomposition et les œufs de canards trouvés de-ci de-là qui vont le nourrir et l’aider à grandir. Heureusement pour lui, son chemin croise un beau jour celui d’un autre ours solitaire, Esquimo. Autrefois, il mesurait quatre mètres de long et pesait 600 kilos. Aujourd’hui, il est vieux et ratatiné mais il va apprendre à Waluk l’essentiel de la vie, comment se débrouiller seul, chasser et surtout comment éviter ces humains qui ont fini par détraquer le climat et polluer la banquise…

Dans ce très sympathique album au format à l’italienne, la dessinatrice Ana Miralles et son mari, le scénariste Emilio Ruiz, tous deux espagnols, racontent avec beaucoup de tendresse le parcours initiatique d’un petit ours blanc plongé dans un environnement hostile. Une très belle histoire qui permet de sensibiliser les enfants au développement durable et à la sauvegarde de la banquise. Le scénario est subtile, le graphisme et les couleurs raffinés. Coup de cœur ! E.G.