30 Nov

Retour aux sources, Aquablue (tome 12), de Hautière et Reno. Editions Delcourt. 13,50 euros.

C’est le temps des retrouvailles pour Nao, sa femme et son fils. Huit mois qu’ils ne s’étaient pas vus ! C’est aussi le temps des retrouvailles pour Nao et son peuple d’adoption vivant sur Aquablue. Et Nao a une nouvelle à lui annoncer, ou plus exactement une requête à lui exposer. Sa fondation vient de faire une découverte extraordinaire : un vaisseau spatial primitif prisonnier des glaces sur la planète Terre. Et cette découverte accréditerait l’hypothèse selon laquelle certaines espèces terriennes pourraient trouver leur origine sur Aquablue. Pour confirmer cela, une équipe de scientifiques et de techniciens doit s’installer quelques temps sur la planète bleue, le temps de faire des recherches sur la faune et la flore. Mais le dernier passage des Terriens a laissé un très mauvais souvenir, des villages détruits, des hommes massacrés, des femmes et des enfants réduits à l’esclavage et une planète transformée en désert de glace. Alors bien sûr, la décision est cette fois très difficile à prendre…

C’est un double retour aux sources que nous propose cet album. Un retour aux sources pour le personnage Nao tout d’abord. Un retour aux sources, ensuite, pour les auteurs, Régis Hautière et Reno, qui renouent avec les aventures de la grande époque, lorsque Thierry Cailleteau signait le scénario et Olivier Vatine, le dessin. C’était dans les années 80/90 du siècle dernier, il y a donc une vingtaine d’années. Le temps passe…

Après une pause de 5 ans, Aquablue prend donc un nouveau départ. Et un très bon départ ! L’histoire de ce douzième épisode est brillante, la narration, efficace, le graphisme et les couleurs tout simplement sublimes. De quoi nous faire oublier ou presque le tandem choc des origines et de nous tourner définitivement et sereinement vers l’avenir. Aquablue est et restera, maintenant c’est sûr, une des meilleures séries SF de la bande dessinée contemporaine ! E.G.

Plus d’infos sur le blog de Régis Hautière